Une grande concertation, destinée à réformer l'organisation et le financement de l'islam en France pour mieux lutter contre la radicalisation, aura lieu dans chaque département d'ici au 15 septembre, a annoncé lundi soir le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
Ces "assises territoriales de l'islam de France" doivent associer les "acteurs de terrain" pour améliorer la représentation du culte musulman, le financement des mosquées et la formation des imams et aumôniers, a précisé l'Intérieur dans un communiqué.
La composition de ces ateliers ou tables rondes "devra permettre de représenter toute la diversité des musulmans français qui souhaitent mieux organiser l'islam dans le cadre de nos institutions républicaines", a-t-on ajouté de même source. Avec des voix "plus jeunes et plus féminines" et issues de la "société civile", a précisé Gérard Collomb dans une circulaire adressée lundi aux préfets sur ces assises.
Ahmet Ogras, président du Conseil Français du Culte Musulman, le 8 janvier 2016
AFP/Archives
Plus globalement, le ministre souhaite entendre davantage "la voix de la grande majorité des musulmans de France qui ne souhaitent pas voir leur culte dévoyé par une minorité", celle des "mouvements islamistes radicaux" et des réseaux jihadistes, responsables d'une vague d'attentats sans précédent depuis 2015.
Le ministre a annoncé ce nouveau cycle de discussions après avoir reçu la direction du Conseil français du culte musulman (CFCM), lors d'une rencontre en partie consacrée au projet d'attaque d'un groupe d'ultradroite visant des cibles musulmanes, pour lequel dix personnes ont été placées en garde à vue.
Il a réaffirmé la "détermination" de ses services à "prévenir tout trouble à l'ordre public et toute atteinte aux biens et aux personnes, a fortiori visant un culte en particulier".
Le ministre avait dessiné les contours de cette grande concertation lors du repas annuel de rupture du jeûne du ramadan (iftar) du CFCM, le 12 juin.
"Il est temps (...) qu'en partant de la base, du terrain, on puisse faire converger des propositions à partir desquelles le président de la République serait en mesure de prendre des initiatives fortes", avait lancé Gérard Collomb.
D'abord envisagées au premier semestre, les annonces d'Emmanuel Macron pour l'islam ne devraient pas intervenir avant le mi-septembre, compte tenu du calendrier des assises.
Lors de cet iftar, Gérard Collomb puis le Premier ministre Edouard Philippe avaient pressé les représentants musulmans d'agir face aux défis qui se posent à la deuxième religion de France, forte de près de six millions de fidèles et plus de 2.500 mosquées et salles de prière.
"C'est à vous d'abord qu'il appartient de mener" le combat contre l'islam radical et "les messages de fermeture et de repli" sur "le terrain théologique", que "vous seuls pouvez investir", avait martelé Gérard Collomb.
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