58 Palestiniens ont perdu la vie, lundi, à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, lors d’une manifestation à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem. La décision du transfert de l’ambassade de Tel-Aviv à la ville sainte, avait été prise par Donald Trump le 6 décembre dernier, et avait provoqué de vives contestations.
L’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, trouve « désolant » que « le Président américain jette de l’huile sur le feu ». « Nous sommes dans une situation maintenant, où la perspective des deux Etats (…) est en train d’être progressivement abandonnée » regrette-t-il.
Le président de la fondation « leaders pour la paix », est clair : « Je n’ai jamais vu en 40 ans de vie publique, une situation aussi dangereuse partout dans le monde », et il explique : « Le principal danger, c’est l’affaiblissement du multilatéral. Avec le terrorisme, avec les nouvelles cyberattaques ».
L’ancien sénateur insiste : « On a aujourd’hui, une sorte d’abandon de la règle de droit international qu’était le multilatéralisme ». Selon lui, Trump se retire « des lieux où l’on doit discuter », et son unilatéralisme menace la stabilité et la paix dans le monde.
Il reconnaît que les structures internationales sont « faibles », mais qu’il faut les « revivifier, plutôt que de continuer à agir comme ça, de manière unilatérale ».
« La guerre n’est jamais la solution, et donc c’est le dialogue qui compte » conclut-il.