Alexis Corbière, député de La France insoumise, a critiqué mardi "un discours souvent xénophobe" de la part de la Ligue du Nord italienne et de "certains responsables" du Mouvement 5 étoiles, dans lequel son parti ne peut "évidemment" pas se reconnaître.
"Je suis pour la fin de l'austérité, je suis pour des politiques de relance", a commencé le député de Seine-Saint-Denis sur RFI. "Le problème c'est que là ce sont des forces d'extrême droite", a-t-il regretté.
"Il y a un discours souvent xénophobe qui remonte notamment de la Ligue du Nord, et puis même de la part de certains responsables de +5 étoiles+, qui fait que ce n'est pas un discours évidemment dans lequel La France insoumise peut se reconnaître", a affirmé l'élu LFI.
Le président italien poursuit mardi ses consultations après avoir reçu la proposition du Mouvement 5 étoiles (antisystème) et de la Ligue (extrême droite) de nommer Giuseppe Conte, un juriste de 54 ans inconnu du grand public, pour diriger le pays.
Le programme commun révélé vendredi par le M5S et la Ligue promet des baisses drastiques d'impôts, l'instauration d'un revenu de citoyenneté, l'abaissement de l'âge de la retraite dans le deuxième pays le plus vieux du monde, mais aussi une fermeté inédite contre la corruption ou encore un tour de vis sécuritaire, anti-immigrés et anti-islam.
"Il y a parfois des choses qui sont dites qui peuvent ressembler à des solutions qui sont de bon sens, reste à savoir de quelle manière tout cela va être appliqué", a également jugé M. Corbière.
"Il y aura nécessairement un rapport de force qui aura lieu. Peut-être que cette extrême droite et le Mouvement 5 étoiles plieront devant les exigences européennes", a-t-il poursuivi, fustigeant certains "parallélismes de forme qui sont faits en France", entre son mouvement et les antisystème italiens.
"Face à des Renzi, qui était un peu le M. Valls italien, la différence c'est qu'en Italie il n'y avait pas de force" semblable à La France insoumise, selon M. Corbière, qui voit son parti comme une alternative en France qui permettrait d'"éviter le même scénario" qu'en Italie.