La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Italie: “coup d’Etat” et “fascisme financier” de Bruxelles, selon le FN
Par Public Sénat
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Le FN a dénoncé lundi "un coup d'Etat" et un "fascisme financier" de l'Union européenne en Italie, où le président Sergio Mattarella a refusé de nommer un gouvernement populiste eurosceptique, contestant la "légitimité" du chef de l'Etat italien, qui a le pouvoir constitutionnel de nommer les ministres.
"L'Union européenne et les marchés financiers confisquent à nouveau la démocratie. Ce qui se passe en Italie est un coup d’État, un braquage du peuple italien par des institutions illégitimes. Face à ce déni de démocratie, la colère des peuples grandit partout en Europe!", a écrit la présidente du Front national Marine Le Pen sur Twitter.
"Pour la première fois depuis la chute des régimes autoritaires en Europe, un pays européen est confronté à un véritable coup d'Etat visant à ne pas respecter le verdict des urnes et à museler institutionnellement la démocratie. Il faut bien évidemment voir derrière ce coup de force, la main de Bruxelles, des marchés financiers et de l’Allemagne", a estimé dans un communiqué le FN.
Le président italien Sergio Mattarella s'apprête lundi à désigner Carlo Cottarelli, incarnation de l'austérité budgétaire, pour diriger le pays vers de nouvelles élections, après avoir imposé son veto dimanche à un gouvernement populiste clairement eurosceptique.
M. Mattarella, qui a le droit constitutionnel en Italie de nommer les ministres, "se livre à un coup d'État institutionnel, il est normalement le garant des institutions, il doit être au service de la Constitution italienne; il est aujourd'hui au service de l'UE et de la Commission européenne", a déclaré sur France 2 l'eurodéputé FN Nicolas Bay, membre du bureau exécutif du FN.
M. Mattarella a "une mission essentiellement honorifique et institutionnelle, il n'a pas du tout la légitimité pour aller à l'encontre de ce que les Italiens ont décidé au suffrage universel", a estimé le dirigeant frontiste.
"Le M5S et la Lega ont gagné les élections législatives, ils sont parvenus en quelques semaines à un accord complet de gouvernement. Ils ont la légitimité démocratique pour le mettre en œuvre. M. Mattarella essaie de bloquer ce processus, il provoque une crise politique majeure de toutes pièces", selon M. Bay.
La crise en Italie illustre "le caractère profondément anti-démocratique de l'Union européenne", a estimé dans un communiqué l'ancien bras droit de Marine Le Pen, Florian Philippot, président des Patriotes, prônant comme solution le départ de l'Italie de l'UE ("Italexit").
"Il s'agit d'un coup de force inacceptable contre la démocratie en Italie", a affirmé de son côté dans un communiqué l'ancien allié de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan.
M. Mattarella a été "désigné non par les Italiens mais par l'ancienne majorité parlementaire du Parti Démocrate laminée aux élections. Il n'a aucune légitimité pour bloquer un ministre issu de la nouvelle majorité", a ajouté le président de Debout la France.