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Invité de la matinale de Public Sénat, le porte-parole du PS et président du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel appelle à la démission du Premier ministre s’il a une forme d’omerta autour de Notre-Dame de Bétharram.
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Par Public Sénat
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Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, a accusé mercredi François Fillon d'être un "candidat dangereux" de par ses positions sur l'avortement, la Sécurité sociale et la Russie notamment.
"C'est un candidat dangereux parce qu'il y a un doute maintenant sur sa sincérité", a estimé la ministre à propos des explications du candidat de la droite à la présidentielle sur son projet controversé de réforme de l'assurance maladie.
"Je pense qu'il a été sincère dans la primaire et qu'il a beaucoup réfléchi à la manière dont il peut proposer une alternative à la Sécurité sociale, (...) la distinction entre le petit risque et les graves maladies,", a estimé l'ex-sénatrice de l'Oise lors de l'émission "Questions d'info" LCP/Le Monde/AFP/France Info.
"Par ailleurs", on voit qu'il "est proche du milieu des assurances, incontestablement, or il y a des intérêts", a-t-elle pointé.
"Les assurances ont un projet pour la Sécurité sociale et ce projet n'est pas le projet de la solidarité nationale et collective, c'est le projet de la privatisation", a-t-elle fustigé.
Interrogé sur les liens de proximité avec Moscou prêtés à l'ancien Premier ministre, Mme Rossignol ne l'a pas mis en cause nommément mais a plaidé pour la "transparence".
"Je ne connais pas sa vie, j'ai lu des articles, je sais qu'il a des liens amicaux avec Poutine, qu'il a eu des activités internationales", a-t-elle déclaré. "Il faut la plus grande transparence (...) et les Français ont le droit de savoir s'ils élisent un président qui est dans la filiation historique de la France, de son indépendance" ou "un président qui a déjà des liens particuliers avec une grande puissance".
Mme Rossignol accuse par ailleurs M. Fillon d'avoir "menti" en déclarant, pendant les débats télévisés de la primaire de la droite, avoir "voté toutes les lois de mise en œuvre de la loi Veil".
Or, a-t-elle ajouté, "il n'en a voté aucune" : ni "la loi sur le remboursement de l'IVG", ni "la loi sur l'allongement des délais, sur l'accès des mineures à l'IVG", ni "la loi sur la suppression de la constitution de détresse".
Depuis la loi Veil, "il y a eu au moins quatre ou cinq lois qui sont venues renforcer le droit des femmes à disposer de leurs corps. François Fillon n'en a voté aucune. Pour certaines, il a voté contre, pour d'autres, il n'était pas là", a ajouté la ministre.
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