Benoît Hamon, qui avait écrit au président de la République pour demander la grâce de Jacqueline Sauvage, a estimé vendredi, qu'"à l'avenir", "plus la frontière sera étanche entre le judiciaire et le politique, mieux ce sera".
"Je jugeais qu'en l'espèce, ce droit de grâce existant, elle méritait d'être graciée. Cela étant dit, je crois qu'à l'avenir, pour ce qui relève du fonctionnement de nos institutions, plus la frontière sera étanche entre le judiciaire et le politique, mieux ce sera", a déclaré sur RTL le candidat à la primaire organisée par le PS.
M. Hamon, qui appelle comme son concurrent à la primaire Arnaud Montebourg, à une VIe République, dénonce régulièrement la "monarchie républicaine", mais s'était engagé en faveur d'une grâce présidentielle de Mme Sauvage, condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari violent.
Dans une tribune publiée lundi dernier dans Libération, il avait interpellé le président de la République, qui a finalement accordé la grâce totale à Mme Sauvage mercredi.
S'il a salué vendredi la "décision mûrie" de M. Hollande, le candidat a aussi jugé "plutôt sain" de souhaiter "qu'on sépare ce qui relève de la justice, et ce qui relève de la politique".