Le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée Christian Jacob a affirmé mardi que les députés de sa formation avaient une "volonté d'unité", et non de scission, à l'issue d'une réunion interne particulièrement longue, deux jours après la démission de Laurent Wauquiez.
"Tout le monde a rappelé unanimement sa volonté d'unité, et d'unité à l'intérieur du groupe", a indiqué M. Jacob au cours d'une conférence de presse, après cette réunion à laquelle ont pris part 70 à 80 des quelque 100 députés LR.
Il y a eu "quelques critiques sur le fonctionnement, mais un consensus sur le fait que le groupe est une force", a confirmé l'un d'eux, Julien Aubert, dans les couloirs du Palais Bourbon.
Devant la presse, les onze jeunes députés LR qui avaient appelé jeudi à la création d'un "Comité du renouvellement" au sein du parti, sous forme d'un ultimatum à Laurent Wauquiez, ont renouvelé leur demande, afin de permettre à "une nouvelle génération de faire respirer les idées" de la droite.
Cela n'est "ni une initiative de putsch ni une initiative de division", a précisé Aurélien Pradié, se disant "épanoui" au sein du groupe LR à l'Assemblée, première force d'opposition.
"Nous mettons de côté nos différences pour reconstruire la droite de demain", selon Marine Brenier, proche de Christian Estrosi et autre participante de ce projet de structure qui aurait vocation à comprendre une vingtaine de membres.
D'après M. Jacob, les présents à la réunion de groupe ont souligné "l'intérêt" de la réunion en fin d'après-midi à l'initiative du président du Sénat Gérard Larcher notamment pour "envoyer un message" d'unité aux élus locaux.
Mais "pour rassembler tout le monde, il y a aussi besoin d'un vaisseau amiral", a poursuivi M. Jacob, évoquant "trois hypothèses" pour la date de l'élection du nouveau président du parti.
La première, qu'il a présentée comme majoritairement "écartée", est celle d'élections au mois d'août. Les deux autres options, qui "restent en discussion" sont: une élection à l'automne ou l'idée "d'enjamber les municipales" de mars 2020.
"Les deux se défendent" a estimé M. Jacob, notant que dans le second cas, il faudra "être capables de se mettre d'accord sur une équipe transitoire qui va durer dans le temps".
Il a indiqué que beaucoup d'intervenants avaient plaidé pour un candidat qui ne soit pas engagé dans une primaire pour la présidentielle, mais affirmé que ce n'était "pas franchement dans la tradition" de LR d'imposer ce type d'interdit.
Interrogé sur l'idée d'un élargissement vers le centre, tel qu'évoqué par Gérard Larcher, il a estimé qu'un "regroupement de confédérations ne pose pas de problème à condition qu'il y ait un vaisseau amiral", celui de LR, qui doit reprendre "de l'oxygène".