Jacqueline Gourault est opposée au port du voile dans les assemblées
« Au nom du principe de laïcité, je pense qu’il ne faut pas porter le voile [dans les assemblées] », a déclaré la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, sur les chaînes parlementaires et le Figaro Live.

Jacqueline Gourault est opposée au port du voile dans les assemblées

« Au nom du principe de laïcité, je pense qu’il ne faut pas porter le voile [dans les assemblées] », a déclaré la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, sur les chaînes parlementaires et le Figaro Live.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La question du port du voile dans certaines circonstances est une nouvelle fois relancée, après l’incident polémique qui a émaillé une séance du Conseil régional de Bourgogne-France-Comté le 11 octobre. Un élu du Rassemblement national avait demandé à une accompagnatrice d’enfants d’enlever son voile, provoquant les pleurs de l’enfant de la femme en question.

Rien n'interdisait à cette mère de famille de porter le voile dans ce lieu. Invitée des chaînes parlementaires en partenariat avec le Figaro, dans l’émission « Audition publique », la ministre Jacqueline Gourault a appelé à une harmonisation des pratiques dans les assemblées. « Je crois que ça serait bien qu’il y ait une plus grande cohérence car c’est vrai qu’on ne peut pas forcément savoir », a expliqué la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, ajoutant qu’il n’était pas nécessaire de légiférer mais d’adapter les règlements internes des deux assemblées.

Quant à sa position personnelle, la ministre s’est déclarée en faveur d’une interdiction du port du voile. « Au nom du principe de laïcité, je pense qu’il ne faut pas porter le voile [dans les assemblées] », a-t-elle répondu.

Dans les tribunes des hémicycles parlementaires, les règles ne sont pas homogènes, comme nous l’expliquions. Une femme ne peut pas assister à une séance au Sénat si elle est revêtue d’un voile. Les règles sont moins strictes à l’Assemblée nationale, qui exige seulement une « tenue correcte ».

Proposition de loi visant à assurer la neutralité des accompagnants scolaires : Jacqueline Gourault ouverte au débat

Dans la même ligne, la ministre ne s’est pas opposée, sur le principe, à une proposition de loi sénatoriale, de Jacqueline Eustache-Brinio (LR), qui vise à assurer la neutralité religieuse des accompagnateurs et des accompagnatrices scolaires. Le texte devrait être examiné à la fin du mois d’octobre (relire notre article). « Ça se discute, ça se débat », a réagi cette vice-présidente du MoDem et proche de François Bayrou, avant de donner un indice sur sa position. « On sait très bien que les principes de la République et de la laïcité font qu’il faut éviter à tout prix d’avoir, comme on dit pour d’autres religions, des signes ostentatoires. C’est ça, la laïcité. »

D’une manière générale, Jacqueline Gourault a reconnu que le sujet était « extrêmement sensible » et qu’il méritait « qu’on le traite de façon posée et calme ».

Dans la même thématique

Jacqueline Gourault est opposée au port du voile dans les assemblées
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Jacqueline Gourault est opposée au port du voile dans les assemblées
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Jacqueline Gourault est opposée au port du voile dans les assemblées
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le