Réduire d’un tiers le nombre de députés et de sénateurs tout en augmentant les moyens dont disposent les parlementaires restants était au programme d’Emmanuel Macron lorsqu’il était candidat. Hier, face au Parlement réuni en Congrès, il a confirmé cette volonté. « C’est une mesure qui nous convient », assure Jacqueline Gourault. « Nous », c’est le Modem, la famille politique de cette proche de François Bayrou. Selon elle, la réduction du nombre de parlementaires est même « une nécessité ».
« Un minimum de 20 à 25% » de proportionnelle
Autre mesure proposée par le candidat Macron et confirmé à Versailles : l’introduction d’une dose de proportionnelle au Parlement. « François Bayrou a toujours demandé une dose de proportionnelle », souligne la ministre auprès de Gérard Collomb. Elle recommande « un minimum de 20 à 25% », mais ajoute que « tout dépend de comment est organisé le scrutin et s’il est correctif ou pas, c’est-à-dire s’il maintient à l’Assemblée une majorité ou si elle se fait entre plusieurs groupes ».
Gourault recommande « un minimum de 20 à 25% » de proportionnelle
Interrogée sur la conférence des territoires, qui devrait avoir lieu très prochainement, elle souligne que celle-ci, qui « préfigure une grande consultation avec les représentants des territoires » sera « importante » pour les élus du Sénat. Jacqueline Gourault tient à préciser qu’il ne s’agit pas d’une « énième réforme des collectivités », mais de « mettre à plat toutes les questions, les aspirations et tous les problèmes qui se posent » dans les territoires, telle la désertification médicale dans les territoires ruraux par exemple.
Gourault : la conférence des territoires n'est pas une « énième réforme des collectivités »