Jacques Mézard : « Il n’est aucunement dans nos intentions de remettre en cause l’échelon départemental »

Jacques Mézard : « Il n’est aucunement dans nos intentions de remettre en cause l’échelon départemental »

Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, état ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. Il a confirmé la volonté de l’exécutif de ne pas procéder à un nouveau « big bang territorial ».
Public Sénat

Par Alice Bardo

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« Il n’est aucunement dans nos intentions de remettre en cause l’échelon départemental sauf si ces départements décident, dans la liberté, de vouloir fusionner », a assuré Jacques Mézard, qui confie que « quelques projets » vont être examinés prochainement. Des fusions entre département et métropole sont également envisageables, mais « dans le consensus ». « J’ai combattu la méthode utilisée par le précédent gouvernement », rappelle-t-il.

L’augmentation à 22 métropoles « n’a guère de sens »

Le ministre de la Cohésion des territoires estime que la France « a besoin des fortes métropoles » mais ne souhaite pas que leur nombre soit augmenté à 22 « car cela n’a guère de sens en termes d’aménagement du territoire ». Une volonté exprimée par Emmanuel Macron pendant sa campagne et qui n’est pas pour déplaire au ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, artisan de la métropole lyonnaise et ardent défenseur du développement des métropoles. Jacques Mézard assure toutefois qu’il n’y a aucun conflit avec son collègue à ce sujet : « Pourquoi y’aurait-il un problème ? »

L’augmentation à 22 métropoles « n’a guère de sens » selon Mézard
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Concernant la diminution du nombre d’élus locaux souhaitée par le Président, le ministre de la Cohésion des territoires estime qu’il ne s’agit pas de s’en prendre à eux, le Président visant seulement « des évolutions ».

Enfin, il y a selon lui un « équilibre à trouver entre les nouvelles régions, les nouvelles métropoles… ». « La Constitution prévoit qu’il n’y a pas de tutelle d’une collectivité sur une autre, donc commençons par respecter la Constitution. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a aucun problème. »

« L’État mettra la main à la poche »

En outre, Jacques Mézard a confirmé la mise en place d’un calendrier accéléré pour mettre fin à la fracture numérique d’ici 2020 au lieu de 2022, comme annoncé par Emmanuel Macron lors de la conférence des territoires : « L’objectif est qu’en 2020 tout le monde ait le haut débit ou le très haut débit. » « On ne peut pas mettre la fibre dans chaque maison de toute la France dans ce délai-là, donc nous allons utiliser la téléphonie mobile et la 4G pour arriver à avoir avec internet en haut débit sur tout le territoire national », a-t-il précisé. Pour ce faire la négociation avec les opérateurs a débuté. Et d’ajouter : « L’État mettra la main dans la poche en fonction de la discussion que nous aurons avec les opérateurs. » « Quelques milliards d’euros » pourraient être mis sur la table.

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