« À part Hulot, ce gouvernement n’est pas écolo », regrette Yannick Jadot. Il fait notamment référence au passé d’Édouard Philippe, ancien directeur des affaires publiques chez Areva. Mais aussi au ministre de l’Agriculture, Jacques Mézard, « qui n’a même pas voté (la loi) sur les néonicotinoides ».
Jadot : « À part Hulot, ce gouvernement n’est pas écolo », regrette Yannick Jadot
Le député européen affirme n’avoir « aucun doute sur l’ambition et les convictions de Nicolas Hulot » mais redoute que le scénario Borloo se reproduise. Lorsqu’il était ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo était chargé d’organiser le Grenelle Environnement. « Il avait Matignon et Bercy contre lui, puis a été abandonné par Sarkozy et alors les mesures du Grenelle de l’environnement se sont effondrées », se souvient Yannick Jadot, amer. Celui-ci compte sur les députés écologistes pour « défendre Hulot » bien que conscient qu’il va « être difficile d’avoir un groupe parlementaire » à l’issue des législatives.
« On ne fait pas du neuf avec du vieux »
L’écologiste a également réagi à l’affaire Ferrand et considère que le ministre de la Cohésion des territoires « doit partir ». La semaine dernière, le Canard enchaîné a révélé qu’il était à l’origine d’un montage immobilier légal mais qui favorisait sa femme. Ce qui, aux yeux de Yannick Jadot, pose « un problème d’éthique et de morale politique », comme François Fillon. L’écologiste pousse d’ailleurs la comparaison plus loin, estimant qu’ « il est dans la même stratégie de déni que (lui) ». Il en aboutit à une conclusion : « Cela montre qu’on ne fait pas du neuf avec du vieux. Le renouvellement ce n’est pas seulement changer de promotion de l’ENA. »
Jadot : "Ferrand doit partir"
Pour faire valoir sa « pensée politique », il compte sur la création d’un « mouvement social, écolo et européen », hors du PS et qui « dépasse EELV ». « Soit on est capable de (le) faire (…) soit nous serons écrasés entre Macron et Mélenchon. » Yannick Jadot accuse d’ailleurs Jean-Luc Mélenchon de « ne pas maîtriser cette colère » qu’il veut incarner. Le leader de La France Insoumise a accusé Bernard Cazeneuve de s’être « occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse », ce jeune militant écologiste tué par le jet de grenades de gendarmes près du chantier du barrage de Sivens, en 2014. L’ancien Premier ministre a fait savoir dimanche qu’il allait porter plainte pour diffamation.