EELV compte remporter les mairies de plusieurs "grandes villes", comme Paris, Nantes, Rennes ou encore Toulouse, lors des municipales de 2020, indique le leader du parti écologiste Yannick Jadot dans un entretien au Monde mercredi.
"On veut gagner de nombreuses municipalités, notamment de grandes villes. Le deuxième tour se construira sur la base du programme écolo. On veut gagner Paris, Nantes, Rennes, Toulouse et ailleurs, confirmer Grenoble et de nombreuses villes petites et moyennes où on a fait de très bons scores", dit-il après la troisième place surprise d'EELV lors des européennes.
A Paris, c'est David Belliard, chef de file du groupe Europe Ecologie-Les Verts au Conseil de Paris, élu samedi tête de liste pour les municipales, qui mènera le combat.
Interrogé sur les alliances envisagées pour ce scrutin municipal, Yannick Jadot confirme vouloir "distinguer les citoyens des appareils". "Chacun sera libre de venir participer à la construction que nous proposons autour d’un projet", ajoute-t-il, se refusant à "être le nouveau leader de l’opposition mais celui d’une nouvelle espérance".
"Les jeunes ne nous ont pas donné mandat pour nous asseoir autour d’une table avec Olivier Faure, Benoît Hamon et Fabien Roussel (dirigeants du Parti socialiste, de Générations et du Parti communiste), mais pour agir concrètement sur le climat", insiste-t-il.
Et si Générations ou La France insoumise "ne sont pas des partis écologistes", "leurs militants, comme tous ceux qui se retrouvent dans les valeurs de l’écologie, sont les bienvenus s’ils souhaitent, avec nous, construire une société écologique et apaisée", affirme-t-il.
Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a vivement réagi à cette déclaration: "Triste sectarisme de Jadot qui prétend décider qui est écolo et qui ne l'est pas. Une pensée vert-de-gris", a-t-il tweeté.
"Cher Yannick Jadot, nous sommes de toutes les luttes pour la biodiversité, l'agro-écologie, le bio, les circuits courts, contre la maltraitance animale... Hâte de t’y retrouver avec tous les écologistes sincères. En attendant, on t’envoie notre Manifeste", a de son côté écrit Générations sur le même réseau social.
Dans ce "Manifeste pour l'écologie du monde qui vient", le mouvement de Benoît Hamon mettait en garde contre une écologie "apolitique". "Défendre une écologie au-delà des clivages gauche/droite (comme le fait Yannick Jadot, NDLR) est un postulat qui ne repose sur rien", dénonçaient les auteurs.