Jadot : « La responsabilité, ce n’est pas de voter Macron »
Yannick Jadot, soutien de Benoît Hamon, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Sud Radio et Public Sénat. Le député européen Europe Ecologie-Les Verts (EELV) continue de croire en son candidat, qui, selon lui, est celui qui porte le mieux son message en matière d’écologie.

Jadot : « La responsabilité, ce n’est pas de voter Macron »

Yannick Jadot, soutien de Benoît Hamon, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Sud Radio et Public Sénat. Le député européen Europe Ecologie-Les Verts (EELV) continue de croire en son candidat, qui, selon lui, est celui qui porte le mieux son message en matière d’écologie.
Public Sénat

Par Alice bardo

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« On sait à quel point cette campagne est pleine de surprises et je ne doute pas qu’il y aura des surprises coté Hamon », assure Yannick Jadot. Le député européen EELV regrette le climat des affaires qui, selon lui, profite à Marine Le Pen, « la candidate de toutes les peurs », et Emmanuel Macron, « le candidat de toutes les confusions ».

Le militant écologiste ne regrette pas un instant l’accord qu’il a conclu avec le candidat socialiste à la présidentielle, fin février. « Le projet de Benoît Hamon est très structuré autour de l‘écologie. Il veut faire de la crise écologique un levier pour créer des emplois et relocaliser l’économie », se réjouit-il. 

Macron et Valls, « co-auteurs du quinquennat »

Interrogé au sujet des ralliements socialistes à Emmanuel Macron, Yannick Jadot estime que cela relève de « la logique politique » car « on est dans un moment de clarification ». Il fait référence à Jean-Yves Le Drian, mais aussi à Manuel Valls, dont Benoît Hamon a dit hier soir sur le plateau du 20 heures de France 2 qu’il rallierait probablement le leader d’ « En Marche ! ».  « Manuel Valls et Emmanuel Macron sont les co-auteurs de ce quinquennat, qui est rejeté à 80% par les Français aujourd’hui », lance le député. Et d’ajouter : « La responsabilité ce n’est pas de voter Macron, c’est de résoudre les problèmes des Français. »

Jadot : "Valls et Macron sont les co-auteurs de ce quinquennat"
01:33

Des critiques, il en formule également à l’encontre de son propre camp, celui des écolos. Barbara Pompili qui rallie Macron ? « Ca fait des années qu’elle veut des postes », assure t-il avant de s’en prendre aux autres : « Depuis que Cosse, Placé et Pompili sont au gouvernement, donnez-moi une mesure écolo de ce gouvernement. Ils n’ont même pas obtenu Fessenheim ! »

Yannick Jadot veut que « l’écologie gagne et ne soit pas un simple élément de structure du débat politique ». Un débat politique dont il regrette qu’il ait été confisqué par les affaires. Il fustige cette « folle idée » d’un cabinet noir avancée par Fillon la semaine dernière : « On sait parfaitement comment les agences de communication conseillent les responsables politiques lorsqu’ils sont touchés par des affaires : en créant une affaire dans l’affaire. »

Jadot : le cabinet noir, "une folle idée"
01:04

Là encore, le député européen estime que son candidat marque la différence : « Ce que j’apprécie chez Hamon, c’est sa volonté d’être ferme et indépendant des lobbies. » Il reste un peu moins d’un mois avant que Yannick Jadot sache s’il a misé sur le bon candidat.  

Partager cet article

Dans la même thématique

Direct. Suivez la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu devant le Sénat
6min

Politique

Sébastien Lecornu aux sénateurs : « Pas de deal avec le PS à l’heure qu’il est »

Echaudés par l’attitude de l’exécutif, les présidents des groupes du socle commun du Sénat ont été reçus ce lundi par le premier ministre, qui s’était concentré sur les députés jusqu’ici. S’il devrait aller défendre en personne sa position sur la taxe Zucman à l’Assemblée, Sébastien Lecornu n’a pas encore trouvé d’accord avec le PS sur ce point. Il « négocie au jour le jour »…

Le

6min

Politique

Budget : une dissolution est-elle encore possible avant la fin de l’année ?

Le gouvernement se trouve une nouvelle fois sous la menace d’une motion de censure du PS, et l’Assemblée nationale d’une dissolution, alors que les débats sur la taxation des hauts patrimoines s’enlisent dans l’hémicycle. Mais ce scénario semble difficilement envisageable après le 15 novembre, voire le 9, compte tenu du calendrier budgétaire.

Le

SIPA_01183379_000018
5min

Politique

Outre-mer : le gouvernement attendu au tournant sur son projet de loi contre la vie chère

Un peu plus d’un an après les blocages des grandes surfaces en Martinique, le Sénat examine le projet de loi contre la vie chère, mardi, en séance publique. Le texte a été adopté en commission sans grand enthousiasme. Les sénateurs ultramarins sont de surcroît, inquiets, du rabotage de dispositifs fiscaux à destination des Outre-mer, prévus dans le budget.

Le