Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre du logement, Valérie Létard est revenue sur les ambitions du gouvernement en la matière. L’ancienne sénatrice veut faire de son portefeuille un sujet de consensus, au risque d’avancer de manière incertaine.
Jadot : « La responsabilité, ce n’est pas de voter Macron »
Par Alice bardo
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« On sait à quel point cette campagne est pleine de surprises et je ne doute pas qu’il y aura des surprises coté Hamon », assure Yannick Jadot. Le député européen EELV regrette le climat des affaires qui, selon lui, profite à Marine Le Pen, « la candidate de toutes les peurs », et Emmanuel Macron, « le candidat de toutes les confusions ».
Le militant écologiste ne regrette pas un instant l’accord qu’il a conclu avec le candidat socialiste à la présidentielle, fin février. « Le projet de Benoît Hamon est très structuré autour de l‘écologie. Il veut faire de la crise écologique un levier pour créer des emplois et relocaliser l’économie », se réjouit-il.
Macron et Valls, « co-auteurs du quinquennat »
Interrogé au sujet des ralliements socialistes à Emmanuel Macron, Yannick Jadot estime que cela relève de « la logique politique » car « on est dans un moment de clarification ». Il fait référence à Jean-Yves Le Drian, mais aussi à Manuel Valls, dont Benoît Hamon a dit hier soir sur le plateau du 20 heures de France 2 qu’il rallierait probablement le leader d’ « En Marche ! ». « Manuel Valls et Emmanuel Macron sont les co-auteurs de ce quinquennat, qui est rejeté à 80% par les Français aujourd’hui », lance le député. Et d’ajouter : « La responsabilité ce n’est pas de voter Macron, c’est de résoudre les problèmes des Français. »
Des critiques, il en formule également à l’encontre de son propre camp, celui des écolos. Barbara Pompili qui rallie Macron ? « Ca fait des années qu’elle veut des postes », assure t-il avant de s’en prendre aux autres : « Depuis que Cosse, Placé et Pompili sont au gouvernement, donnez-moi une mesure écolo de ce gouvernement. Ils n’ont même pas obtenu Fessenheim ! »
Yannick Jadot veut que « l’écologie gagne et ne soit pas un simple élément de structure du débat politique ». Un débat politique dont il regrette qu’il ait été confisqué par les affaires. Il fustige cette « folle idée » d’un cabinet noir avancée par Fillon la semaine dernière : « On sait parfaitement comment les agences de communication conseillent les responsables politiques lorsqu’ils sont touchés par des affaires : en créant une affaire dans l’affaire. »
Là encore, le député européen estime que son candidat marque la différence : « Ce que j’apprécie chez Hamon, c’est sa volonté d’être ferme et indépendant des lobbies. » Il reste un peu moins d’un mois avant que Yannick Jadot sache s’il a misé sur le bon candidat.