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Jadot pointe le “risque” du système par points et demande des “garanties”
Par Public Sénat
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Le chef de file d'EELV Yannick Jadot ne se déclare pas opposé par principe au système de retraites par points mais avertit d'un "risque" dans le projet du gouvernement, auquel il est opposé en l'état, demandant des "garanties", mardi dans une tribune au HuffPost.
M. Jadot a manifesté jeudi dernier à Paris lors de la première journée de mobilisation, mais pas mardi, participant à la COP25 à Madrid en tant que député européen.
"Nous partageons l'objectif de la mise en place d'un système universel de retraite", écrit-il à la veille du discours du Premier ministre Edouard Philippe devant le CESE précisant la réforme.
En effet, selon Yannick Jadot, le système actuel est selon lui "trop complexe et difficilement lisible" et maintient "des différences sensibles, notamment entre les salariés du privé et du public".
"Le choix de la technique de calcul des retraites n'est pas à nos yeux la question centrale", souligne M. Jadot, en référence au système par points voulu par le gouvernement mais contre lequel la CGT, FO et la majorité de la gauche font bloc.
"Bien utilisé, il peut aider à adapter notre solidarité aux nouvelles insécurités comme aux nouvelles mobilités sociales", estime-t-il. Mais il ajoute: "Mal utilisé, il peut contribuer à casser les solidarités intra et inter générationnelles et accentuer l'individualisme."
M. Jadot pointe également le "risque" que le système par points ne garantisse pas "une retraite suffisante à chacun": "Ce niveau de retraite ne dépend plus seulement des salaires passés mais aussi de la valeur attribuée à ce fameux point et la manière de la faire évoluer", dit-il.
Yannick Jadot demande donc "des garanties crédibles que le point ne sera pas géré par des technocrates de Bercy en fonction de critères purement comptables". Les partenaires sociaux doivent "retrouver un rôle effectivement décisionnaire dans le pilotage du système", insiste-t-il.
Celui-ci doit aussi pleinement prendre en compte la "pénibilité", le "travail du dimanche" ou "de nuit", plaide l'eurodéputé.