Jamy est le visage de plusieurs émissions cultes, mais également d’ouvrages, dont le dernier 365 nouveaux jours avec Jamy, a été enrichi cette année dans une nouvelle édition. Un almanach construit, comme l’ensemble de ses productions pour les curieux du monde qui nous entoure.
« Partager le savoir n’est pas le plus compliqué, en revanche, faire en sorte que certain y trouve du goût, c’est peut-être un peu plus dur », telle est la mission que s’est assignée Jamy, celle de donner l’envie d’apprendre. Cette envie est par ailleurs sa principale source de motivation : « Quand je transmets quelque chose, j’y prends du plaisir, parce que j’ai pris du plaisir à apprendre ».
Le savoir à l’heure de la désinformation
Les réseaux sociaux ont incontestablement libéré l’information, mais aussi pavé la route à un relativisme ambiant. En science, toute vérité démontrée peut-être remise en question en l’espace d’un clic. Jamy l’a bien compris, il explique à ce propos que « tous les thèmes qui sont le terreau du complotisme sont des thèmes autour desquels on a des réactions. Dès qu’on parle de l’univers, de la terre, de la conquête de la lune et même d’énergie, on a tout de suite des réactions très épidermiques et qui remettent en cause des savoirs plutôt acquis ».
Les contestataires les plus virulents ont également la critique ad hominem très facile, ce qui ne semble pas atteindre le journaliste : « C’est dans ma nature de regarder le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide, donc j’ai plus tendance à me focaliser sur ceux qui vont apprécier que sur ceux qui ne vont pas m’aimer, même si parfois c’est un peu pesant, ce n’est jamais du découragement ».
Meilleur ami des professeurs
Ils sont peu nombreux les professeurs de Physique-Chimie n’ayant jamais diffusé un épisode de C’est pas Sorcier devant leurs élèves. Il faut dire qu’elle est la matière préférée du vulgarisateur : « Une réaction chimique c’est une scène de théâtre. Vous avez des protagonistes au départ, un événement qui se produit, du chaud, du froid, et puis un dénouement, quelque chose qui est très différent de ce qu’il y avait », explique-t-il.
Ce n’est donc peut-être pas un hasard si son fils enseigne aujourd’hui cette discipline. Il affirme avoir échangé à maintes reprises avec ce dernier sur la façon de transmettre les savoirs, sans pour autant prétendre appartenir à la profession. « Je n’ai jamais comparé ce que je faisais avec l’école, moi je suis un saltimbanque. Le métier d’enseignant est très différent […]. Moi je reste un passeur, un trait d’union entre ceux qui savent et ceux qui ont envie de savoir ».
L’émission est à retrouver en intégralité ici.