« Je n’ai pas la réputation d’être une potiche », souligne la ministre des Armées
La ministre des Armées Sylvie Goulard, venue de la sphère européenne, a déclaré vendredi qu'elle n'avait pas "la réputation d...

« Je n’ai pas la réputation d’être une potiche », souligne la ministre des Armées

La ministre des Armées Sylvie Goulard, venue de la sphère européenne, a déclaré vendredi qu'elle n'avait pas "la réputation d...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La ministre des Armées Sylvie Goulard, venue de la sphère européenne, a déclaré vendredi qu'elle n'avait pas "la réputation d'être une potiche", laissant entendre qu'elle s'investirait pleinement dans ses nouvelles fonctions au côté du président Emmanuel Macron.

"La Constitution dit clairement que le président de la République est le chef des armées mais il a besoin d'un ministre et rassurez-vous, je n'ai pas non plus la réputation d'être une potiche", a-t-elle déclaré, dans sa première interview depuis sa prise de fonctions le 18 mai, sur Europe 1.

Le départ au Quai d'Orsay de Jean-Yves Le Drian, puissant ministre de la Défense de François Hollande pendant cinq ans, et le changement de nom du ministère - redevenu ministère des Armées - a été interprété par beaucoup d'observateurs comme une volonté de l'Élysée de reprendre pleinement la main sur la politique de défense, pour ne laisser au ministre que la gestion des armées.

Sylvie Goulard, diplomate de carrière, spécialiste des questions européennes et eurodéputée en 2009, a souligné qu'elle allait continuer à oeuvrer dans ce champ pour faire avancer la défense européenne. "Je n'ai pas du tout le sentiment de déserter le camp européen", a-t-elle dit.

Elle a réaffirmé par ailleurs l'engagement du président Macron à continuer d'augmenter le budget de la Défense afin d'arriver à l'objectif de 2% du PIB en 2025 (les armées souhaitant pour leur part qu'il soit atteint dès 2022).

"L'objectif des 2% c'est 2025. Je m'y emploierai de toutes mes forces. Il y a une montée en puissance qui est prévue, il faut la soutenir", a-t-elle dit, en notant qu'une nouvelle loi de programmation militaire serait adoptée en début de quinquennat.

Une réflexion va par ailleurs être engagée sur le service national obligatoire d'un mois proposé par Emmanuel Macron durant la campagne, qui nécessitera des coûts d'infrastructure de 15 à 20 milliards d'euros selon les estimations du candidat.

"Le projet doit être affiné de manière interministérielle parce qu'il ne concerne pas que la Défense. On ne va pas rétablir la conscription (...) Il faut énormément réfléchir à ce que nous allons faire avec des jeunes", a déclaré Sylvie Goulard, en notant qu'on ne pouvait pas "traiter (la nouvelle génération) qui est hyperconnectée, qui a d'autres manières de vivre, d'apprendre, comme on pouvait traiter des soldats au 20è siècle".

"L'idée c'est de mettre ensemble tous les jeunes Français, garçons et filles, de ville et de banlieue et de campagne, de manière à ce qu'on leur donne une expérience qui soude la Nation et qui permette peut-être à certains qui ne s'y sentent pas à l'aise de se sentir plus pleinement Français reconnus, avec des droits et des devoirs", a-t-elle ajouté.

Partager cet article

Dans la même thématique

« Je n’ai pas la réputation d’être une potiche », souligne la ministre des Armées
4min

Politique

711 jours otage au Mali : « C’est l’histoire la plus extraordinaire et terrible de ma vie » raconte Olivier Dubois

C’est un journaliste pas comme les autres. Parti interviewer un lieutenant djihadiste à Gao au Mali en mars 2021, il n’en revient que près de deux ans plus tard, après avoir été capturé par des terroristes. Une expérience marquante qui a chamboulé sa vie. Sa passion du journalisme est-elle toujours intacte ? Comment tenir dans de telles conditions, mais surtout comment se reconstruire ? Olivier Dubois répond à ces questions dans l’émission Un monde, un regard de Rebecca Fitoussi.

Le

« Je n’ai pas la réputation d’être une potiche », souligne la ministre des Armées
3min

Politique

Fin des moteurs thermiques en 2035 : « Si on n’a pas de période de transition, c’est du suicide économique » selon l’eurodéputé belge Benoît Cassart

D’ici à 2035, la vente des ventes de voitures thermiques neuves sera interdite. Un objectif remis en cause par la droite européenne et les défenseurs de l’automobile. Un enjeu majeur pour l’Union, où 8 véhicules neufs sur 10 roulent encore à moteur thermique. Voiture thermique stop ou encore on en débat dans l’émission Ici L’Europe présentée par Caroline de Camaret et Alexandre Poussart.

Le

MIGRANTS – CALAIS – CLASK DUNES
8min

Politique

Accord franco-britannique sur les migrants : « On va se renvoyer à la frontière les migrants dans un jeu de ping-pong », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard

L’accord sur les migrants annoncés par Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer est accueilli froidement au Sénat, à droite, comme à gauche. Du côté de Calais, « la situation est lourde à supporter », rappelle le sénateur LR du Pas-de-Calais, Jean-François Rapin.

Le