Politique
Les vidéos issues des caméras-piétons des gendarmes lors de la manifestation de Sainte Soline, diffusées mercredi par Médiapart et Libération relancent le débat sur les violences policières. Une enquête administrative a été ouverte.
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Par Public Sénat
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Invité de l’Épreuve de Vérité, sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Échos et Radio Classique, le secrétaire général de la CFDT ne demande ni à être un « partenaire privilégié », ni à ce que le gouvernement reprenne « toutes les idées de la CFDT ». Pour lui, les chantiers sociaux en cours « avancent ».
Laurent Berger est revenu sur les premiers moments du dialogue social sous l’ère Macron. « Il y a une parfois une petit conception du pouvoir qui laisse penser qu’on pourrait se passer des corps intermédiaires », regrette le responsable syndical. « J’ai mis quelques alertes, en disant que tout ne se décidera pas d’en haut ».
Malgré ces rappels sur la méthode, le secrétaire général de la CFDT croit faire bouger les lignes. « Je n’ai pas le sentiment de pas être écouté », affirme-t-il. « Je suis de ceux qui pensent qu’il faut que ce gouvernement réussisse », précise-t-il, évoquant le « risque » de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir.
Pour la CFDT, les négociations s’empilent. Après les ordonnances cet été, le syndicat participe aux discussions sur la réforme de l’apprentissage, mais aussi de la formation professionnelle. Celles de l’assurance-chômage seront très concentrées, du 11 janvier au 15 février. Interrogé sur le rythme des consultations qui s’enchaînent, Laurent Berger répond que « la CFDT ne se sent pas asphyxiée ». « Cela fait longtemps que l’on travaille sur ces sujets-là, on a des propositions. »
Sur la réforme de la formation professionnelle, « on avance plutôt bien », assure même Laurent Berger. Pour lui, il s’agit de donner des droits notamment aux salariés les plus éloignés de la formation continue (chômeurs, salariés des petites entreprises ou peu qualifiés) et d’assurer une certification « reconnue ».
Quant à la concertation sur la réforme de l’apprentissage, dont les régions se sont retirées ce jeudi, Laurent Berger indique que confier cette compétence entièrement aux branches professionnelles ne serait « pas une bonne chose ».
Revenant sur la première action d’Emmanuel Macron – les ordonnances sur le dialogue social – Laurent Berger s’est montré sceptique sur les effets attendus en termes de créations d’emplois. Elles sont « basées sur un vieux mythe : pour embaucher plus facilement, il faut pouvoir licencier plus facilement. Je vous fiche mon billet que ça ne marchera pas. »
Dans les Pyrénées-Orientales avec Jean Sol