« Je n’ai pas reconnu Marine Le Pen dans ce débat, j’avais par moments l’impression d’entendre Bruno Le Maire », confie la journaliste Astrid de Villaines

« Je n’ai pas reconnu Marine Le Pen dans ce débat, j’avais par moments l’impression d’entendre Bruno Le Maire », confie la journaliste Astrid de Villaines

Mercredi soir, moment rituel dans la campagne présidentielle française, les deux finalistes se sont « affrontés » lors du débat télé de l’entre-deux-tours. Un débat d’une durée record, presque 3 heures mais qui n’a été suivi que par 15 millions 600 téléspectateurs, deux fois moins qu’en 1981. En dépit de cette audience plus faible, un tel débat peut-il faire bouger les lignes à quelques jours du vote pour le second tour ? Marine Le Pen y a-t-elle obtenu une revanche, elle qui avait été jugée mauvaise lors du même exercice il y a 5 ans ? Cette semaine dans « Et maintenant 2022 ! », Steve Jourdin et ses invités décryptent le débat télé de l’entre-deux-tours de la Présidentielle.
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Déterminée à laver l’affront de 2017, Marine Le Pen l’avait martelé « elle était prête ».  Mais que s’est-il passé lors de ce nouveau débat face à Emmanuel Macron ? Si comme beaucoup de commentateurs, Astrid de Villaines constate que Marine Le Pen a fait un meilleur débat de l’entre-deux-tours qu’en 2017 « ce n’était pas difficile » ajoute-t-elle, mais « la performance est loin d’être réussie ». Un corps en retrait, un regard qui fuit celui de son adversaire, pour tirer un trait sur le débat raté d’il y a 5 ans, qui, elle en est persuadée, lui a coûté si cher, la candidate RN « a pris le contre-pied » explique Astrid de Villaines et a, totalement en retrait, laissé le champ libre au candidat Président.


L’étrange effacement de Marine Le Pen

« Je n’ai pas reconnu Marine Le Pen dans ce débat, affirme la journaliste, j’avais par moments l’impression d’entendre Bruno Le Maire ». Sauf qu’une candidate du Rassemblement Nationale qui « fait de l’économie de bureau, qui nous explique la gestion de milliards » sur un plateau télé cela ne fonctionne pas, car « ce n’est pas son fonds de commerce ».

Et ça a déçu les militants qu’Astrid de Villaines a rencontrés ensuite, à Arras, lors du dernier meeting de la candidate.

« Pourquoi n’a-t-elle pas parlé des Gilets Jaunes, pourquoi n’a-t-elle pas attaqué Emmanuel Macron sur le pouvoir d’achat ? », lui ont-ils confié. Ses partisans n’ont pas reconnu la Marine Le Pen qu’ils attendaient. « Marine Le Pen n’a pas fait un bon débat », conclut finalement Astrid de Villaines.

Retrouvez l’intégralité de l’émission « Et maintenant 2022 ! » ici.

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