Dimanche, Emmanuel Macron a adressé aux Français une lettre afin qu’ils participent au grand débat national, lancé suite au mouvement des « gilets jaunes ». « Ça permet de fixer le cadre tel que le président de la République entend le poser » estime Hervé Maurey, sénateur (UC) de l’Eure et président de la commission de l’aménagement du territoire.
« Je n’attends pas grand-chose personnellement de ce grand débat » ajoute-t-il. « Parce que je crois que l’ensemble de ce qui va remonter de ce grand débat est déjà largement connu. On sait ce que veulent les Français et parfois de manière contradictoire. Ils veulent à la fois plus de services publics mais moins d’impôts (…) et puis il y a toute une série d’attentes que l’on comprend bien sur le pouvoir d’achat, sur la fiscalité, sur les questions sociales (…) et il y a une spécificité, à laquelle on est très attachés au Sénat, des territoires ruraux, qui, ont des attentes en termes de numérique (…) de téléphonie mobile (…) d’accès aux soins (…) de mobilité (…) La question après est de savoir comment le président de la République et le gouvernement vont pouvoir répondre à ces attentes. »
Pour lancer le grand débat national, Emmanuel Macron va se rendre mardi dans le département de l’Eure, département du sénateur Maurey, qui estime que la commune de Grand Bourgtheroulde, choisie par Emmanuel Macron, « n’est pas spécialement spécifique et représentative des communes de l’Eure ».
Interrogé sur le fait que le président de la République a déclaré ne pas vouloir revenir sur l’ISF, alors que cela fait partie des doléances les plus citées, Hervé Maurey répond : « Je crois que sur l’impôt sur la fortune, il y a une très mauvaise communication de la part du gouvernement. Parce qu’en France, il y a toujours un impôt sur la fortune (…) cela s’appelle maintenant l’IFI [l’impôt sur la fortune immobilière]. »