C’est avec humilité que Judith Magre revient sur sa longue carrière : « Je ne me trouve pas très regardable, pas très écoutable mais il y a beaucoup de gens qui m’ont dit que ça allait. De temps en temps, je leur fais confiance, pas à tous ».
Le théâtre, « un moment privilégié »
Pourtant, ce qui ne lui a « jamais paru un métier » continue de l’habiter avec passion : « Je ne suis pas 365 jours sur 365 sur scène, mais 360 ça m’irait ». Elle poursuit « c’est la vie pour moi le théâtre, un moment privilégié ».
La carrière de Judith Magre, c’est aussi une vie riche de rencontres : « J’ai joué avec des gens que j’ai adorés. Je peux en citer quelques-uns : Barrot, Vilar, Wilson, Lavelli et puis des acteurs, Perier, Niels Arestrup… ». Sur ce sujet, elle insiste : « Je me suis arrangée pour ne fréquenter que des gens que j’aimais, que je ne trouvais pas trop imbécile, qui avaient la gentillesse de me trouver pas trop imbécile et puis ceux qui ne me plaisaient pas je les laissais de côté et puis c’est tout ».
Une femme libre
L’actrice a toujours donné l’impression d’être extrêmement libre dans ses choix, ainsi celle qui dit « n’obéir que dans le travail », affirme : « Si les gens écoutent les conseils, si ça leur fait plaisir, qu’ils les écoutent. Moi, je fais ce que je veux, si ça ne me plait pas, je ne le fais pas ».
Ses choix personnels ont toujours été guidés par cette envie de liberté, comme lorsque suite à une dispute avec ses parents, elle quitte son village natal pour commencer sa carrière à Paris. C’est cette même liberté qui l’a motivée à ne pas avoir d’enfants, Judith Magre ironise : « Je n’ai jamais eu envie d’enfants et aucun homme n’a eu envie d’en avoir avec moi, ils se sont dit ‘Si jamais ça ressemblait à cette bonne femme !’ ». Elle exprime pourtant de la tendresse vis-à-vis des enfants, mais son désir de liberté est encore plus important. Ainsi, la comédienne ne se définit pas comme une artiste engagée et déplore : « Moi, mon engagement, c’est que les gens soient gentils et foutent la paix au monde. Si tout le monde m’écoutait, ça irait mieux, mais hélas… ».
Écrit par Sacha Ferrand.
Une émission à revoir en intégralité sur notre espace replay.