«Je ne souhaite pas construire des places de prison pour les remplir» déclare Nicole Belloubet
Invitée de l’émission « Audition publique » sur Public Sénat et LCP, la ministre de la Justice Nicole Belloubet confirme que 15000 places de prison seront construites et affirme sa volonté « d’une peine de prison utile »

«Je ne souhaite pas construire des places de prison pour les remplir» déclare Nicole Belloubet

Invitée de l’émission « Audition publique » sur Public Sénat et LCP, la ministre de la Justice Nicole Belloubet confirme que 15000 places de prison seront construites et affirme sa volonté « d’une peine de prison utile »
Public Sénat

Par Yann Quercia

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que le projet de réforme de la Justice sera examiné à partir de demain en séance au Sénat, Nicole Belloubet est revenue sur les ambitions qu’elle souhaite porter en matière de politique carcérale : « Nous ne parlerons plus de peines alternatives mais de peines autonomes. La référence ne sera plus seulement la peine d’emprisonnement. Il y a toute une gamme de peines et il y a la prison qui demeure une peine  qui doit être évidemment appliquée (…) Il y a toute une série de peines qui sont sûrement plus efficaces que la prison pour un certain nombre de délits, en fonction de la dangerosité du prévenu et en fonction de sa situation personnelle. Mais quand la peine de prison est prononcée, elle est effectuée. »

Les 15000 nouvelles places de prison promises par Emmanuel Macron se feront en réalité sur deux quinquennats précise la ministre de la Justice : « Le Président de la République a dit que nous construirions 15000 places de prison et nous les construirons : c’est l’objectif.  Il y aura 7000 places de prison livrées avant 2022 et 8000 qui seront commencées avant 2022. »

« Pour que ce soit une peine utile nous disons qu’il y a d’autres peines »

Nicole Belloubet poursuit en affirmant vouloir une politique pénale mieux adaptée : « Je ne souhaite pas construire des places de prison pour les remplir. C’est la raison pour laquelle nous avons redéfini une politique pénale qui  vise à mieux adapter les peines à la réalité des infractions et à dire que la peine de prison doit être une peine utile.  Pour que ce soit une peine utile nous disons qu’il y a d’autres peines. Les peines seront autonomes car conçues comme autonome par le Code pénal.»

Partager cet article

Dans la même thématique

«Je ne souhaite pas construire des places de prison pour les remplir» déclare Nicole Belloubet
2min

Politique

Education nationale : « Je suis malheureux de l’instabilité ministérielle », déclare Jean-Michel Blanquer

Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien ministre de l’Education nationale et auteur de « Civilisation française » (aux éditions Albin Michel) s’est exprimé sur la valse de ministres à l’Education nationale depuis la réélection d’Emmanuel Macron en 2022. Selon lui, « il y aurait dû avoir un ou une ministre après moi, pendant 5 ans ».

Le

General policy speech by Prime Minister at Senate
10min

Politique

Budget : comment le Sénat va réduire l’effort demandé aux collectivités de 4,6 à 2 milliards d’euros

La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».

Le

7min

Politique

Insécurité dans les territoires d’Outre-mer : « Nous, les maires, nous sommes en première ligne pour lutter, mais on n’a pas de moyens pour le faire »

A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».

Le