Lors des questions d’actualité au gouvernement au Palais du Luxembourg, la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio a interpellé Laurent Nunez sur ses intentions en termes de politique migratoire. L’occasion pour le nouveau ministre de l’Intérieur d’assurer sa volonté de poursuivre « la lutte contre les filières d’immigration illégale » : « J’espère bien en démonter encore plus que mes prédécesseurs ». Et de préciser : « Oui, nous allons continuer à reconduire de manière forcée des étrangers en situation irrégulière ».
L’ex préfet de police de Paris s’est engagé à continuer le travail entamé par les résidents de la place Beauvau avant lui : « Évidemment, je poursuivrais la politique de fermeté qui a été menée par Bruno Retailleau et, avant lui, par Gérald Darmanin ». Entre autres : « le plan de 3 000 places en CRA [centres de rétention administrative] », « en priorisant […] ceux des retenus qui sont les plus dangereux ». Sans oublier « la loi de janvier 2024 proposée par Gérald Darmanin », « qui permet, pour des étrangers en situation régulière de retirer des titres quand ils causent des troubles à l’ordre public ». « Je ne remettrai en cause aucune des mesures, circulaires, décrets, qui ont été mis en place », a promis Laurent Nuñez.
Intégration plutôt qu’assimilation
Évoquant son « histoire personnelle », marquée par « la diversité », le ministre a expliqué bannir le terme « d’assimilation », au profit de celui « d’intégration ». En restant « aussi ferme que mes prédécesseurs », Laurent Nuñez aura toutefois, « comme me l’a demandé Monsieur le Premier ministre, aussi une politique d’humanité, et l’intégration sera un pan important de ma politique ».