« Je suis frappé par l’extrême violence qui existe aussi en milieu lycéen » constate Henri Weber
Invité dans l’émission « On va plus loin », l’ancien sénateur Henri Weber, figure de mai 68, s’est alarmé de la montée de la violence, à l’heure où le mouvement des Gilets jaunes, et celui des lycéens, tiennent le pavé.

« Je suis frappé par l’extrême violence qui existe aussi en milieu lycéen » constate Henri Weber

Invité dans l’émission « On va plus loin », l’ancien sénateur Henri Weber, figure de mai 68, s’est alarmé de la montée de la violence, à l’heure où le mouvement des Gilets jaunes, et celui des lycéens, tiennent le pavé.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La manifestation lycéenne se poursuit pour la deuxième semaine. En lutte principalement, contre la réforme du bac, Parcoursup et le service national universel (SNU), des lycéens ont répondu à l’appel à un « mardi noir », lancé par des syndicats lycéens.

Invité sur le plateau d’ « On va plus loin », l’ancien sénateur Henri Weber, figure de mai 68, s’est alarmé de la montée d’une violence ambiante : « Il y a une montée en puissance de la violence qui est très inquiétante car moi, s’il y a une chose que m’a apprise mai 68, c’est qu’on ne change pas nos démocraties, nos sociétés démocratiques, par la violence. La violence est extrêmement dangereuse, surtout à ce niveau-là. Elle est dangereuse parce qu’elle réveille assez rapidement le barbare qui gît chez chacun et qui ne demande qu’à se déchaîner. Et on a assisté à des déchaînements de violence, qui n’ont pas épargné les lycées non plus. »

Et d’ajouter : « Que les lycéens discutent des réformes, proposent des contre-mesures, c’est très bien. Il y a une chose qui est certaine, c’est que le statu quo n’est pas possible. On avait un système avant, il faut quand même s’en souvenir, où on était tiré au sort pour rentrer dans la faculté. Pour moi, ce n’est pas un idéal universitaire (…) Alors, il faut réformer et il faut tout à fait que tous ceux qui sont concernés y participent. Mais je suis frappé (…) par l’extrême violence dans beaucoup de lieux -  qui n’est d’ailleurs pas propre au milieu lycéen - mais qui existe aussi en milieu lycéen. Et notamment, en banlieue. »

L’ancien soixante-huitard tient à souligner que, contrairement à mai 68, ce n’est pas le mouvement lycéen qui aujourd’hui, est le fer de lance de la contestation : « Je note un paradoxe amusant : en mai 68 c’est le soulèvement de la jeunesse (…) qui a mis le feu aux poudres à la grève générale la plus puissante de l’histoire de France. Autrement dit, le salariat adulte a été stimulé, éveillé, par le mouvement lycéen et étudiant. Et aujourd’hui, apparemment c’est l’inverse. Ce [sont] les Gilets jaunes qui, par le caractère exemplaire de leur mobilisation (…) [ont] donné un nouveau souffle a un mouvement [lycéen] qui avait déjà existé au printemps. »

 

Vous pouvez voir et revoir le débat, avec Henri Weber, en intégralité :

OVPL. Débat : "Mardi noir" : les lycéens après les Gilets jaunes"
26:20

Dans la même thématique

« Je suis frappé par l’extrême violence qui existe aussi en milieu lycéen » constate Henri Weber
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

« Je suis frappé par l’extrême violence qui existe aussi en milieu lycéen » constate Henri Weber
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

« Je suis frappé par l’extrême violence qui existe aussi en milieu lycéen » constate Henri Weber
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le