Virginie Calmels, la numéro 2 des Républicains recadrée dimanche par Laurent Wauquiez après des propos critiquant un tract du parti, a assuré lundi être "une femme de droite" et vouloir "continuer" à participer au "rassemblement" de sa famille politique.
Se disant "légitimiste", elle a rappelé sur Sud Radio que Laurent Wauquiez avait été élu à la tête du parti en décembre "avec 75% des suffrages".
"Je ne souhaite pas l'explosion de la droite et encore moins la montée des extrêmes, du populisme et du Front national. Donc c'est pour ça que j'ai fait cette démarche, je continue à la faire", a-t-elle dit, évoquant le "tandem" que M. Wauquiez a souhaité faire avec elle, "au nom du rassemblement de la famille".
"C'est ce rassemblement qui permettra à la droite de survivre et j'y participerai autant que je peux", a-t-elle insisté.
"Je ne change pas de conviction, j'ai toujours voté à droite, je suis une femme de droite, libérale, pro-européenne, et déterminée à ce que notre pays ne soit pas dans une droite molle sur les sujets notamment régaliens", a-t-elle poursuivi, jugeant nécessaire pour la France de "lutter contre le communautarisme, l'immigration; on doit choisir notre immigration et instaurer des quotas", a-t-elle estimé.
"On a beaucoup instrumentalisé des propos", a-t-elle aussi dit, expliquant que sa "marque de fabrique" était de "dire ce qu'elle pense": "non je n'ai pas validé ce tract".
Mme Calmels avait regretté jeudi que le tract du parti titré "Pour que la France reste la France" n'ait pas été validé par les instances dirigeantes "créées par Laurent Wauquiez", y voyant "un dysfonctionnement". Elle avait aussi jugé ce tract "un peu déséquilibré" et "peut-être inutilement anxiogène".
Dimanche, M. Wauquiez et son conseiller politique Brice Hortefeux ont rappelé à l'ordre Mme Calmels, le premier l'appelant à la responsabilité, le second évoquant un "impératif de solidarité".
La numéro 2 de LR a indiqué lundi qu'elle n'avait "pas distribué ce tract sur le terrain car elle était (ce week-end, NDLR) dans une fédération qui a fait le choix d'un autre tract".
"Ce n'est pas le slogan qui me choque, je suis une vraie patriote", a-t-elle fait valoir. "En revanche ma différence de sensibilité s'exprime notamment souvent dans le domaine économique parce que je suis une libérale, et je suis toujours choquée quand mon camp parle de cadeaux aux riches par exemple, ce n'est pas ma ligne politique", a-t-elle dit.