Jean-Baptiste Lemoyne « veut être utile autant que besoin » aux côtés de Le Drian

Jean-Baptiste Lemoyne « veut être utile autant que besoin » aux côtés de Le Drian

Le sénateur Jean-Baptiste Lemoyne, premier LR à avoir rallié Macron, a été nommé secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian. Une récompense pour ce fidèle du Président.
Public Sénat

Par Alice Bardo (images : Quentin Calmet et Mounir Soussi)

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

C’est « avec un peu d’émotion et une grande fierté » que Jean-Baptiste Lemoyne a appris qu’il entrait au gouvernement Philippe II. « Quelques heures » avant l’annonce de sa composition par le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler, il a reçu un appel du Premier ministre Édouard Philippe. Avec Emmanuel Macron, « ils ont pensé à (lui) pour seconder » Jean-Yves Le Drian, relate le sénateur au micro de Public Sénat.

C’est « avec un peu d’émotion et une grande fierté » que Jean-Baptiste Lemoyne a appris qu’il entrait au gouvernement Philippe II
00:27

« Seconder pour être utile autant que besoin à ses côtés », précise-t-il. Et ses attributions se limiteront au périmètre des Affaires étrangères, puisque c’est Nathalie Loiseau qui sera en charge des Affaires européennes auprès du ministre.  De quoi satisfaire le secrétaire d’État qui se dit « passionné » par les relations internationales et diplomatiques « depuis toujours ».

Ce fidèle d’Emmanuel Macron, « En Marche » depuis la première heure, assure qu’il ne s’agit nullement d’une récompense pour sa loyauté. Il a été nommé pour « apporter sa pierre à l’édifice pour assurer une mission très vaste, celle de redonner la confiance aux Français ». Il salue au passage les choix de l’exécutif pour les autres membres du gouvernement : « Des profils très différents, un gouvernement paritaire, des personnalités issues de la société civile, de la droite, de la gauche, du centre. » « Ce qui compte ce n’est pas d’où l’on vient mais le fait qu’on veuille regarder dans la même direction et qu’on veuille agir ensemble dans ce collectif. » Jean-Baptiste Lemoyne a beau être novice au gouvernement, il parle déjà comme un ministre.

Lemoyne : « Ce qui compte ce n’est pas d’où l’on vient mais le fait qu’on veuille regarder dans même direction et qu’on veuille agir ensemble dans ce collectif. »
00:40

Dans la même thématique

Jean-Baptiste Lemoyne « veut être utile autant que besoin » aux côtés de Le Drian
3min

Politique

Européennes 2024 : Marie Toussaint plaide pour « un pacte de non-agression à gauche »

Alors que la Nupes s’est décomposée durant les dernières semaines, Jean-Luc Mélenchon a acté, samedi 2 décembre, la fin de la Nupes. Cet été, l’idée d’une liste commune entre les partis de la Nupes pour les élections européennes de juin 2024 avait déjà commencé à fracturer l’alliance, en particulier chez les écologistes. En juillet 2023, le parti de Marine Tondelier, habitué aux bons résultats lors des scrutins européens, désigne Marie Toussaint tête de liste pour les élections européennes.  « La réparation est l’un des objectifs de l’écologie politique, le meeting a duré trois heures, c’était très dense » Si les écologistes rejettent l’idée d’une liste commune à gauche, la députée européenne Marie Toussaint plaide pour « un pacte de non-agression à gauche ». Pour rappel, une liste ne peut élire des députés au Parlement européen uniquement si elle dépasse un seuil de 5 %. « Je pense que l’on a des combats essentiels à mener, c’est ce qui doit concentrer toute notre attention », juge Marie Toussaint qui estime que le combat doit être mené contre les partis nationalistes qui continuent de progresser au sein de l’Union européenne. En proposant ce pacte de non-agression, Marie Toussaint rappelle qu’elle souhaite orienter sa campagne autour de « la douceur ». Une approche qui suscite l’étonnement, ou l’incompréhension, notamment après le meeting de lancement de la campagne. Ce 2 décembre, la tête de liste écologiste avait convié un groupe de danseuses pratiquant la « booty-therapy », une danse permettant de « s’assumer ». « La réparation est l’un des objectifs de l’écologie politique, le meeting a duré trois heures, c’était très dense », justifie Marie Toussaint qui assume vouloir mener une campagne « sensible ». « La douceur, dans un monde meurtri par la violence politique et sociale, est un horizon de sauvegarde, c’est un objet de combativité », développe Marie Toussaint pour laquelle cette approche peut être payante.  « Il faut sortir les lobbys des institutions, il faut une législation de séparation des lobbys des institutions européennes » Alors que les négociations de la COP 28 se déroulent actuellement à Dubaï avec un nombre record de lobbyistes présents. Selon Marie Toussaint, que cela soit durant les négociations internationales ou au sein des institutions européennes, les lobbys, notamment pétroliers, doivent être écartés des espaces de discussions. « Il faut sortir les lobbys des institutions, il faut une législation de séparation des lobbys des institutions européennes », développe Marie Toussaint alors que les groupes d’intérêts occupent une place importante dans le processus législatif européen. Outre le lobby des énergies fossiles, la tête de liste écologiste prend également pour cible la fédération des chasseurs et son président Willy Schraen qui mènera une liste aux élections européennes. Accusée par ce dernier de prôner une écologie déconnectée, Marie Toussaint a, de nouveau, proposé d’organiser un débat avec Willy Schraen afin de « vérifier qui est du côté de l’agro-industrie et qui est du côté des paysans ». Marie Toussaint fustige notamment l’hypocrisie du patron des chasseurs considérant que ce dernier défend « une vision de l’agriculture sans paysans ».

Le

L’hémicycle du Sénat
7min

Politique

Aide médicale d’Etat : la majorité sénatoriale divisée sur les conclusions du rapport Stefanini Evin

Un rapport remis lundi au gouvernement balaye l’hypothèse d’une suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME), tout en préconisant une réforme du dispositif. Cette étude prend toutefois ses distances avec le chemin tracé par la majorité sénatoriale, qui a fait disparaître l’AME lors de l’examen du projet de loi immigration en novembre, pour lui substituer une aide d’urgence.

Le