Politique
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences publiques, Sylvain Waserman, président d’Ademe a défendu le budget et l’existence de son agence, faisant écho aux critiques faites par plusieurs politiques de droite.
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Par Public Sénat
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Cinq minutes et demie. Jean Castex a bien usé de son premier droit de réponse sans limite lors de sa dernière participation aux questions d’actualité du Sénat, avant l’interruption pour quatre mois des travaux en hémicycle. Le président du groupe LREM au Sénat (Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants) a sollicité le Premier ministre pour dresser un bilan du quinquennat sur sa politique agricole, à trois jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture. Sans mise en difficulté, cette opportunité de mettre en valeur l’action du gouvernement a provoqué quelques petites moqueries dans l’hémicycle, qui ont amusé le Premier ministre. « C’est parce que c’est la dernière séance que vous êtes déjà nostalgiques ? »
« Nous sommes aux côtés des agriculteurs », a assuré Jean Castex, rendant hommage à l’action des producteurs et éleveurs durant la crise sanitaire, mais aussi au travail de son « talentueux » ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie. Objections dans les rangs des sénateurs. « Vous pouvez dire non. J’affirme qu’il a su drainer la confiance de cette profession », a affirmé l’ancien maire de Prades.
Habile, le chef du gouvernement n’a pas manqué de rappeler que tous les textes adoptés en faveur des agriculteurs l’ont été avec le soutien d’une majorité de sénateurs. « Vous l’avez approuvée ! » a-t-il insisté, lorsqu’il a cité par exemple la loi revalorisant les petites retraites. Jean Castex a également cité les deux lois Egalim (agriculture et alimentation), censées offrir aux agriculteurs la possibilité de vivre de leur travail, en rééquilibrant les négociations commerciales. « Vous les avez votées, alors ne les décriez pas », a rappelé le Premier ministre, face aux interpellations de sénateurs. Le Premier ministre a d’ailleurs profité de sa tribune pour lancer un « appel très clair » à la grande distribution, dans cette période particulière. « Nous veillons très fermement aux négociations commerciales qui sont en cours, et qui ne peuvent pas se conclure au détriment de nos agriculteurs. »
Même si, contrairement aux autres membres du gouvernement, le Premier ministre n’est pas tenu à deux minutes de réponse, le temps semble long aux oppositions dans l’hémicycle. Certains ont montré quelques petits signes d’impatience quand Jean Castex a annoncé le dernier point de son bilan. « Je vous aime tellement que j’aimerais prendre le micro tout l’après-midi », a taquiné Jean Castex, avant d’aborder les grandes crises qui ont frappé les maraîchers, les viticulteurs ou les éleveurs. Dont l’épisode de gel dramatique du printemps dernier. « J’ai été chef du gouvernement pendant la plus terrible depuis des décennies », a-t-il insisté. Et de souligner à nouveau qu’un texte réformant l’assurance récolte a fait l’objet d’un accord entre les deux chambres du Parlement. « Depuis quand j’en entends parler, depuis des années et des années : nous l’avons fait ! »
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