Jean Castex défend une conception de la République « à la fois intransigeante » et « émancipatrice »

Jean Castex défend une conception de la République « à la fois intransigeante » et « émancipatrice »

« La République est notre bien collectif le plus précieux » a souligné le premier ministre au Sénat. S’appuyant sur le texte sur les séparatismes, il dénonce ceux qui veulent « porter atteinte à ses valeurs fondatrices » et « troubler le droit à manifester ».
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Alors que le gouvernement a présenté ce mercredi le projet de loi contre les séparatismes, en Conseil des ministres, le sénateur LR Roger Karoutchi a interrogé le premier ministre Jean Castex, lors des questions d’actualité au Sénat, sur un vaste sujet : la République. « Une seule question. Quelle est la conception du gouvernement de l’unité de la nation dans notre République indivisible ? » a simplement demandé l’ancien ministre. Sans aucun doute l’une des questions les plus courtes que l’on ait entendue aux QAG.

« Notre conception de l’unité de la République est faite à la fois d’intransigeance et de grande fermeté »

« Une question courte qui, si j’osais, pourrait valoir une réponse de 45 minutes voire 2 heures, tellement elle est fondatrice, importante, majeure » a commencé le premier ministre, qui a « fait le lien » avec « le projet de loi, que le Conseil des ministres vient d’adopter, qui vise à conforter l’unité de la République ».

Si « la République est notre bien collectif le plus précieux », « hélas, on voit certains […] qui cherchent à porter atteinte à ses valeurs fondatrices. Ils le font en recourant à la violence, parfois au crime. Ils le font aussi sur le plan idéologique, en s’en prenant à nos valeurs. En prenant des enfants, en les distrayant de l’obligation scolaire, pour leur inculquer des principes totalement contraires à nos fondements républicains », ou en utilisant le « paravent » associatif, en menant « des actions visant à détacher de la République les plus jeunes de nos enfants ». Jean Castex continue :

S’en prennent aussi à la République et à son unité, ceux qui viennent dans des manifestations troubler le droit à manifester, qui est un droit républicain, en s’adonnant à des violences parfaitement inadmissibles que l’unité de la République ne saurait tolérer.

« Notre conception de l’unité de la République est faite à la fois d’intransigeance et de grande fermeté. Et les dispositions législatives que nous avons proposées, celles qui sont en cours et qui seront prochainement discutées à la Haute assemblée, viendront porter témoignage de cet engagement résolu pour conforter nos valeurs républicaines » lance le premier ministre.

« L’indispensable fermeté, y compris la nécessaire répression, mais aussi l’éducation »

Mais avant de conclure, Jean Castex complète sa vision de la République : « Je me permets de vous dire aussi que notre conception de l’unité de la République est une conception émancipatrice, de progrès, celle qui s’appuie sur l’indispensable fermeté, y compris la nécessaire répression, mais aussi sur l’éducation, mais aussi sur l’habitat, mais aussi sur l’ensemble des politiques publiques ».

« Je ne doute pas du tout de vos attentions » lui rétorque Roger Karoutchi. Mais « être sur une liste, ça veut dire réduire les mérites de ceux qui sont sur la liste » souligne le sénateur LR, en référence au souhait d’Emmanuel Macron d’avoir une liste de « 300 ou 500 noms » de personnes issues de la diversité pour donner des noms de rues.

« Ils n’ont pas à être reconnus car ils sont dans une diversité, mais pour leur valeur personnelle. Le creuset de la Nation, le creuset de la République, vient de l’intégration. […] C’est créer une Nation qui a un avenir commun, qui se sent unie, dans les difficultés. […] Ce n’est pas de dire que vous aurez, parce que vous appartenez à telle catégorie. Ici, beaucoup de sénateurs sont d’origines diverses, de religions diverses. Ils sont tous des Français qui servent la République. Monsieur le premier ministre, faite en sorte que la République défende la nation une et indivisible ».

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