La proposition de Claire Hédon avait ému les syndicats de police et une partie de l’opposition.
La semaine dernière sur franceinfo, la Défenseure des droits avait dénoncé le caractère discriminatoire de certains contrôles d’identité. S’appuyant sur plusieurs travaux de chercheurs, un rapport du Défenseur des droits avait conclu en janvier 2017 qu’un « jeune homme perçu comme noir ou arabe […] a une probabilité 20 fois plus élevée » d’être contrôlé que l’ensemble du reste de la population.
C’est la raison pour laquelle Claire Hédon avait suggéré vendredi sur franceinfo d' « expérimenter l’arrêt du contrôle d’identité » dans certaines zones « parce qu’au bout d’un moment dans certains quartiers, pour certains jeunes, cela devient insupportable ».
« Pouvez-vous nous confirmer que cette expérimentation n’aura pas lieu ? » a demandé le sénateur du Nord, Dany Wattebled (INDEP) lors des questions d’actualité au gouvernement, ce mardi, pour qui cette proposition conduirait à des zones de non-droit et à un « renoncement ».
Pour lui répondre, Jean Castex a d’abord rappelé que la Défenseure des droits était une « autorité administrative indépendante qui formule un certain nombre de préconisations ». « Il se trouve que le gouvernement de la République est également indépendant de la Défenseure des droits. Avec tout le respect dû à cette institution, je le dis solennellement devant le Sénat et devant le pays qu’il n’y a pas et qu’il n’y aura pas de zones sans contrôle d’identité » a-t-il confirmé sous les applaudissements de l’hémicycle.