« L’extrême droite a mis un pied dans la porte du pouvoir en progressant de plus d’un millions de voix ». Grave, Jean-Christophe Cambadélis a pris acte du résultat de ce premier tour de l’élection présidentielle qui a vu le candidat socialiste enregistrer un score historiquement bas pour son parti avec 6,3% des voix. « La France n’a pas réussi son grand rendez-vous avec elle-même. Ce vote insaisissable est le fruit d’une présidentielle anxieuse, nerveuse, fiévreuse et pour finir douloureuse » a-t-il exprimé en regrettant que « ce premier tour se soit réduit à une seule injonction : qui pour battre Marine Le Pen ? » « Le vote utile contre le Front National a littéralement mutilé le débat qui se sera limité à une série d’engouements pour des personnalités plutôt que pour des projets ».
Alors que ce second tour acte pour la première fois dans la Vème République, l’absence des deux grands partis traditionnels de droite et de gauche, Jean-Christophe Cambadélis refuse d’y voir « l’émergence d’un nouvel ordre électoral » mais « uniquement un grand désordre politique ». Pour lui ce n’est pas « une recomposition » de la vie politique mais « une décomposition amorcée il y a bien longtemps ».
Sur la défaite de Benoît Hamon, le premier secrétaire national du PS le qualifie de « décevant, déroutant, inquiétant ». « C’est une lourde défaite, nous l’assumons, due tout autant à un contexte qu’à un essoufflement d’un projet politique ». « Ce résultat marque la fin d’une époque et à un profond renouvèlement tout en gardant la spécificité du parti socialiste : gouverner à gauche pour transformer ».
Enfin, M.Cambadélis a estimé que le temps de l’explication de cette défaite n’était pas venue, dans l’immédiat, il appelle « à faire barrage à l’extrême droite, à voter pour la République. « En conséquence, le 7 mai, je voterai, nous voterons pour Emmanuel Macron » a-t-il conclu.