Jean-Christophe Lagarde : « Il aurait fallu mettre en place un véritable confinement brutal pendant 15 jours »
Le député et président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde s’est prononcé, ce vendredi sur le plateau de « Parlement Hebdo », en faveur d’un reconfinement total, tout en fustigeant la fermeture des commerces de proximité.

Jean-Christophe Lagarde : « Il aurait fallu mettre en place un véritable confinement brutal pendant 15 jours »

Le député et président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde s’est prononcé, ce vendredi sur le plateau de « Parlement Hebdo », en faveur d’un reconfinement total, tout en fustigeant la fermeture des commerces de proximité.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le débat anime les élus des territoires. Depuis l’annonce de la fermeture des commerces jugés non-essentiels, les commerçants, relayés par les élus du terrain, crient à l’injustice. En réaction, plusieurs maires ont pris des arrêtés décidant l’autorisation de la réouverture des commerces de proximité sur leurs territoires. Le député et président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde a invité, le 31 octobre, les élus du parti à prendre un arrêté de ce type. Une prise de position pointée du doigt par le Premier ministre. « Quand la République est confrontée à la plus grave crise sanitaire qu’elle ait subie depuis des décennies, on n’appelle pas les maires, serviteurs de la République, à violer les lois de la République », a clamé Jean Castex devant les députés.

« Nous sommes confrontés à l’incohérence du gouvernement »

« Je ne crois pas qu’appeler à la désobéissance dans un tel cas constitue une faute », se défend Jean-Christophe Lagarde sur le plateau de Parlement Hebdo, ce vendredi. « La France est confrontée à un gouvernement qui prend des mesures incohérentes, à la fois inefficaces sur le plan sanitaire et destructrices sur le plan économique. Je suis un responsable politique de l’opposition, et je combats donc ces mesures absurdes. » Arguant que les « commerces de proximité et les universités » étaient « les deux seules choses fermées », l’élu centriste a estimé qu’il ne s’agissait pas d’un confinement mais « d’une limitation de déplacements ». « La fermeture des commerces avait un sens au mois de mars, mais aujourd’hui, nous avons des masques, du gel hydroalcoolique, nous sommes parfaitement protégés. Qui peut croire qu’on a plus de risque d’être contaminé chez notre vendeur de chaussures qu’au supermarché ? Nous sommes confrontés à l’incohérence du gouvernement », plaide Jean-Christophe Lagarde.

Revenant sur la gestion de la crise sanitaire, le député UDI pointe du doigt un « manque d’anticipation » de la part du gouvernement. « Le gouvernement a levé l’état d’urgence trop tôt, puis a tardé à mettre en place le couvre-feu, pour finalement confiner trop tard », fustige-t-il. Et d’affirmer : « Il aurait fallu mettre en place un véritable confinement brutal pendant 15 jours pour donner un vrai coup de frein à l’épidémie, puis celui que l’on connaît aujourd’hui, avec une réouverture progressive. Depuis le début ce gouvernement court derrière l’épidémie », conclut Jean-Christophe Lagarde.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Jean-Christophe Lagarde : « Il aurait fallu mettre en place un véritable confinement brutal pendant 15 jours »
1min

Politique

Affaire Le Scouarnec : Yannick Neuder annonce un texte « pour que les fichiers des prédateurs sexuels puissent être consultés par les hôpitaux »

Après avoir reçu le collectif de victimes de l’ancien chirurgien, Joel Le Scouarnec, accusé de 300 viols et agressions sexuelles sur des patients, le ministre de la Santé, Yannick Neuder annonce un texte pour permettre aux établissements de santé d’avoir accès aux casiers judiciaires des soignants qu’ils veulent recruter.

Le

Jean-Christophe Lagarde : « Il aurait fallu mettre en place un véritable confinement brutal pendant 15 jours »
3min

Politique

Conclave sur les retraites : « Personne n’a vraiment compris si le gouvernement reviendrait devant le Parlement »

Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la ministre du travail, de la santé, des solidarités, Catherine Vautrin a été interpellé sur l’échec, à ce stade, des partenaires sociaux à trouver un accord sur les retraites. Dans cette hypothèse, le Premier ministre s’était engagé à présenter un projet de loi. Les sénateurs de gauche en veulent la confirmation.

Le