Politique
Le bureau politique de LR s’est accordé sur une suspension des ministres issus de leurs rangs ayant bravé les consignes du parti. Une décision largement validée par le bureau politique, malgré les dissensions internes au parti.
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Par Public Sénat
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Le débat anime les élus des territoires. Depuis l’annonce de la fermeture des commerces jugés non-essentiels, les commerçants, relayés par les élus du terrain, crient à l’injustice. En réaction, plusieurs maires ont pris des arrêtés décidant l’autorisation de la réouverture des commerces de proximité sur leurs territoires. Le député et président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde a invité, le 31 octobre, les élus du parti à prendre un arrêté de ce type. Une prise de position pointée du doigt par le Premier ministre. « Quand la République est confrontée à la plus grave crise sanitaire qu’elle ait subie depuis des décennies, on n’appelle pas les maires, serviteurs de la République, à violer les lois de la République », a clamé Jean Castex devant les députés.
« Je ne crois pas qu’appeler à la désobéissance dans un tel cas constitue une faute », se défend Jean-Christophe Lagarde sur le plateau de Parlement Hebdo, ce vendredi. « La France est confrontée à un gouvernement qui prend des mesures incohérentes, à la fois inefficaces sur le plan sanitaire et destructrices sur le plan économique. Je suis un responsable politique de l’opposition, et je combats donc ces mesures absurdes. » Arguant que les « commerces de proximité et les universités » étaient « les deux seules choses fermées », l’élu centriste a estimé qu’il ne s’agissait pas d’un confinement mais « d’une limitation de déplacements ». « La fermeture des commerces avait un sens au mois de mars, mais aujourd’hui, nous avons des masques, du gel hydroalcoolique, nous sommes parfaitement protégés. Qui peut croire qu’on a plus de risque d’être contaminé chez notre vendeur de chaussures qu’au supermarché ? Nous sommes confrontés à l’incohérence du gouvernement », plaide Jean-Christophe Lagarde.
Revenant sur la gestion de la crise sanitaire, le député UDI pointe du doigt un « manque d’anticipation » de la part du gouvernement. « Le gouvernement a levé l’état d’urgence trop tôt, puis a tardé à mettre en place le couvre-feu, pour finalement confiner trop tard », fustige-t-il. Et d’affirmer : « Il aurait fallu mettre en place un véritable confinement brutal pendant 15 jours pour donner un vrai coup de frein à l’épidémie, puis celui que l’on connaît aujourd’hui, avec une réouverture progressive. Depuis le début ce gouvernement court derrière l’épidémie », conclut Jean-Christophe Lagarde.
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