Jean-François Copé (LR) : « Marine Le Pen et Éric Zemmour se sont discrédités » sur la crise ukrainienne

Jean-François Copé (LR) : « Marine Le Pen et Éric Zemmour se sont discrédités » sur la crise ukrainienne

Invité de notre matinale, Jean-François Copé est revenu sur les conséquences de la guerre en Ukraine sur la campagne présidentielle et appelle les Français à placer « des gens raisonnables » au 2nd tour, c’est-à-dire Valérie Pécresse.
Louis Mollier-Sabet

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La crise ukrainienne polarise l’actualité politique, Jean-François Copé rappelle tout de même « qu’il y a une campagne électorale », tout en admettant « qu’elle ne ressemble plus à rien. » Enfin, cette « campagne qui ne ressemble plus à rien » prend parfois des allures salvatrices pour LR qui voit dans la crise ukrainienne un « discrédit » de Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour et Marine Le Pen, les concurrents de Valérie Pécresse pour l’accession au 2nd tour. « Je mets de côté Jean-Luc Mélenchon, dont les propos ne laissent personne dupe », précise d’emblée Jean-François Copé en parlant des « populistes », alors qu’au contraire « certains Français sont séduits par les sirènes de l’extrême droite. » À ceux-là, l’ancien tenant de la ligne de la « droite forte » et du « ni-ni » tient à dire « qu’il faut, au soir du premier tour, que le deuxième oppose des gens responsables », ce que ne sont pas, d’après lui, Marine Le Pen et Éric Zemmour.

« Si Valérie Pécresse n’était pas au 2nd tour, cela serait un résultat faussé »

Leur attitude vis-à-vis de la guerre en Ukraine et du régime de Vladimir Poutine en est la preuve, pour Jean-François Copé : « C’est la grande tradition de l’extrémisme. Vous aviez les mêmes qui disaient les mêmes choses sur Hitler dans les années 1930. Il y a une fascination pour le dictateur quand Zemmour dit qu’il manque un Vladimir Poutine à la France. Qu’il faille parler à d’autres pays pour des raisons d’intérêts stratégiques, c’est normal, mais la collusion de Mme Le Pen avec le pouvoir russe est parfaitement connue. » Pour le maire LR de Meaux, cela les « discrédite » l’un comme l’autre pour être Président de la République : « Vous imaginez dans un mois avoir à la tête de notre pays des gens qui expliquent qu’il faut un Poutine à la tête de la France ? C’est une erreur d’interprétation du sens de l’histoire, et, dans l’immédiat, c’est dangereux pour notre pays. »

Jean-François Copé explique que, par conséquent, un éventuel second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ou Éric Zemmour serait « un résultat faussé » : « On a besoin de gens responsables, pas de gens qui sont là pour agiter les peurs sans aucune solution concrète. Il est capital que Valérie Pécresse puisse être en finale face à M. Macron et avoir un vrai débat de fond. » Et si jamais Emmanuel Macron l’emporte, là aussi, le résultat serait faussé par la crise ukrainienne : « S’il devait advenir que Macron soit réélu, il le serait sur l’impact de la crise d’aujourd’hui et cela va complètement fausser l’interprétation du résultat de l’élection ainsi que le sens d’un deuxième quinquennat. » Pile je gagne, face tu perds.

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