Jean-Louis Bourlanges « voit très bien le président Zelensky siéger au Conseil Européen »

Jean-Louis Bourlanges « voit très bien le président Zelensky siéger au Conseil Européen »

Invité de notre matinale, Jean-Louis Bourlanges est revenu sur l’idée relancée par Emmanuel Macron d’une confédération politique européenne, qui permettrait notamment d’associer l’Ukraine sans avoir à l’intégrer à l’UE. Le président de la commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale verrait par exemple bien Volodymyr Zelensky siéger avec les autres chefs d’Etat au Conseil Européen.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron a plaidé lundi devant le Parlement européen pour la création d’une confédération européenne, permettant d’intégrer politiquement des pays qui ne pourraient pas encore adhérer à l’Union européenne pour des raisons structurelles. Une façon de proposer un certain degré de coopération politique à l’Ukraine en contournant les difficultés administratives, juridiques et économiques liées à une véritable adhésion à l’Union européenne. « Non, ce n’est pas un lot de consolidation », affirme Jean-Louis Bourlanges. Pour le président MoDem de la commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale, « l’Ukraine ne présente pas du tout les caractéristiques pour participer à une mécanique aussi complexe que l’UE, on ne peut donc pas les laisser dans l’incertitude pendant un grand nombre d’années. » D’après lui, « il faut associer très rapidement l’Ukraine à un cadre politique pour offrir une coopération politique à part entière, puis prendre le temps d’organiser un rapprochement et une adhésion éventuelle à l’UE. » Très concrètement, Jean-Louis Bourlanges « voit très bien le président Zelensky siéger au Conseil Européen. »

« Imaginer que l’on ait des zones au sein de l’Union européenne où l’on avance sur ces terrains-là, à la majorité qualifiée »

Un tel processus « implique », pour Jean-Louis Bourlanges, « une modification de l’Union européenne » : « On ne peut pas élargir indéfiniment, à architecture institutionnelle constante. » Pour autant, l’Europe pourrait se réformer sans révision des traités à proprement parler : « Il faut bien voir que ce que l’on appelle révision des traités, ce sont des attitudes d’ensemble. En réalité quand vous regardez l’article 48 du TUE, vous avez 3 modes de modification, et notamment la clause passerelle, qui permet aux Etats de décider à l’unanimité de passer à la majorité qualifiée, c’est beaucoup moins lourd. »

Ainsi, « un pas important en matière de ressources propres et de fiscalité » pourrait être franchi par les Etats-membres, en décidant simplement « de sortir de cette machine à tout bloquer qu’est l’unanimité », dans certains domaines seulement. Et « si tout le monde n’est pas d’accord », le président de la commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale appelle à « imaginer que l’on ait des zones au sein de l’Union européenne où l’on avance sur ces terrains-là à la majorité qualifiée, même si d’autres, comme les Polonais, veulent rester sur le bord de la route, ce qu’ils ont tort de faire. »

Dans la même thématique

Jean-Louis Bourlanges « voit très bien le président Zelensky siéger au Conseil Européen »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Jean-Louis Bourlanges « voit très bien le président Zelensky siéger au Conseil Européen »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le