Jean-Louis Debré : « Entre un adulte et un mineur, on ne peut pas parler de notion de consentement »
Invité de la matinale de Public Sénat, Jean-Louis Debré « pense qu’un mineur ne donne jamais son consentement et qu’il faut être au maximum dans la protection des mineurs », alors que le Sénat a adopté le principe d’un seuil d’âge de non-consentement à 13 ans.

Jean-Louis Debré : « Entre un adulte et un mineur, on ne peut pas parler de notion de consentement »

Invité de la matinale de Public Sénat, Jean-Louis Debré « pense qu’un mineur ne donne jamais son consentement et qu’il faut être au maximum dans la protection des mineurs », alors que le Sénat a adopté le principe d’un seuil d’âge de non-consentement à 13 ans.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Après l’adoption la semaine dernière par le Sénat de la proposition de loi de la centriste Annick Billon (lire notre article), qui fixe un seuil d’âge de non-consentement à 13 ans, en dessous duquel un mineur ne peut consentir à un rapport sexuel avec un adulte, la question du seuil d’âge fait débat.

« Je pense qu’un mineur ne donne jamais son consentement et qu’il faut être au maximum dans la protection des mineurs. Je ne vois pas ce qui serait inconstitutionnel, dans la mesure où déjà, pour les mineurs, il y a des règles spéciales pour la délinquance. Les ordonnances de 1945, personne n’a trouvé ça inconstitutionnel », réagit Jean-Louis Debré, ancien président du Conseil constitutionnel, invité de la matinale de Public Sénat ce lundi.

« Pour moi, on ne peut pas, dans l’état du rapport entre un adulte et un mineur, parler de cette notion de consentement », ajoute Jean-Louis Debré. « Je ne vois pas comment un mineur de 12 ans, 13 ans, 14 ans ou 15 ans, on peut lui demander son consentement », ajoute-t-il. « Naturellement, ça dépend de la personnalité du mineur », reconnaît Jean-Louis Debré. Mais selon lui, il faut fixer un cadre clair.

Dans la même thématique

Jean-Louis Debré : « Entre un adulte et un mineur, on ne peut pas parler de notion de consentement »
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Jean-Louis Debré : « Entre un adulte et un mineur, on ne peut pas parler de notion de consentement »
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Jean-Louis Debré : « Entre un adulte et un mineur, on ne peut pas parler de notion de consentement »
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le