Jean-Luc Mélenchon : « La résistance la plus totale est légitime »
Le leader de la France insoumise, élu député, a annoncé que son groupe disposait d’un groupe à l’Assemblée et que ce dernier serait « offensif » face à une « majorité boursouflée » qui « n’a pas la légitimité pour permettre le coup d’État social qui était en prévision », selon lui.

Jean-Luc Mélenchon : « La résistance la plus totale est légitime »

Le leader de la France insoumise, élu député, a annoncé que son groupe disposait d’un groupe à l’Assemblée et que ce dernier serait « offensif » face à une « majorité boursouflée » qui « n’a pas la légitimité pour permettre le coup d’État social qui était en prévision », selon lui.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Jean-Luc Mélenchon sort de cette séquence des législatives satisfait. À titre personnel d’abord, le candidat dans quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône va faire son entrée au Palais Bourbon. Sur Twitter, l’ancien candidat à la présidentielle a « remercié » Marseille de lui « avoir dit oui » :

Son mouvement, la France insoumise, disposera lui de son groupe parlementaire à l’Assemblée. « Le peuple français disposera à l’Assemblée nationale d’un groupe la France insoumise cohérent discipliné offensif », a-t-il déclaré devant ses partisans et sous les cris de « résistance ».

Selon les résultats définitifs, la France insoumise disposera dans la nouvelle mandature de 17 sièges, soit plus que le seuil requis pour constituer un groupe (15). Mieux encore pour Jean-Luc Mélenchon, avec les députés élus du Parti communiste, ce sont au total 27 députés qui siégeront à la gauche du Parti socialiste.

« Pas un mètre du terrain social ne lui sera cédé sans lutte »

Dans son discours offensif, Jean-Luc Mélenchon veut se poser en premier opposant de la majorité présidentielle :

« J’informe le nouveau pouvoir que pas un mètre du terrain social ne lui sera cédé sans lutte. Cette majorité boursouflée qui est constituée à l’Assemblée nationale n’a pas à nos yeux la légitimité – à supposer qu’une quelconque en ait jamais – n’a pas la légitimité pour perpétrer le coup d’État social qui était en prévision, la destruction de tout l’ordre public social. C’est au contraire la résistance la plus totale qui est légitime dans cette circonstance. »

Sur la question de la future loi antiterroriste, il demande au gouvernement d'organiser un référendum :

« Cette majorité n’a pas la légitimité pour transformer le régime des libertés publiques dans le sens restrictif qui était prévu par l’idée de faire passer dans la loi ordinaire les dispositions pour le coup vraiment extraordinaires de l’état d’urgence. Non, elle n’en a pas la légitimité. C’est au contraire la résistance la plus totale qui est légitime dans cette circonstance. Et c’est la raison pour laquelle je dis que le nouveau pouvoir, s’il juge que c’est vraiment la nécessite pour le pays et que cela est conforme à son intérêt alors il faut qu’il procède par la voie la plus démocratique qui est en pouvoir : c’est-à-dire que le peuple soit consulté par référendum. »

« Notre peuple est entré dans une forme de grève civique »

Jean-Luc Mélenchon espère s’appuyer sur son mouvement dans les prochaines semaines pour s’opposer à la réforme du Code du travail et s’attend à le voir grandir.

 « J’appelle comme à l’Assemblée nationale, dans le pays, dans les villes et les campagnes à la formation partout d’un nouveau front politique, social et culturel », a-t-il déclaré.

Il espère également rallier les abstentionnistes :

« L’abstention écrasante qui s’est exprimée aujourd’hui a une signification politique : notre peuple est entré dans une forme de grève civique […] Je vois dans cette abstention une énergie disponible […] Elle peut se déployer et passer de l’abstention à l’offensive. »

Dans la même thématique

Jean-Luc Mélenchon : « La résistance la plus totale est légitime »
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Jean-Luc Mélenchon : « La résistance la plus totale est légitime »
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Jean-Luc Mélenchon : « La résistance la plus totale est légitime »
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le