Jean-Marie Le Pen annonce qu’il ne « se rendra pas » au congrès du FN à Lille
L'ancien président et cofondateur du Front national Jean-Marie Le Pen a déclaré lundi qu'il ne "se rendrait pas" au congrès de son parti, dont...

Jean-Marie Le Pen annonce qu’il ne « se rendra pas » au congrès du FN à Lille

L'ancien président et cofondateur du Front national Jean-Marie Le Pen a déclaré lundi qu'il ne "se rendrait pas" au congrès de son parti, dont...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'ancien président et cofondateur du Front national Jean-Marie Le Pen a déclaré lundi qu'il ne "se rendrait pas" au congrès de son parti, dont il a été exclu, les 10 et 11 mars à Lille.

"Je ne me rendrai pas à Lille parce que je ne veux pas me rendre, si peu que ce soit, complice de l'assassinat du Front national qui va s'y dérouler", a déclaré sur RTL M. Le Pen, qui avait pourtant menacé de s'y présenter en recourant si besoin à la "force publique".

M. Le Pen a été exclu du FN en 2015 par sa fille Marine, qui lui a succédé à la présidence du FN en 2011, après de nouveaux propos polémiques sur la Shoah. Cette décision a donné lieu à une longue bataille judiciaire entre le père et la fille.

La justice a confirmé le 9 février l'exclusion de M. Le Pen de son parti mais l'a maintenu dans sa qualité de président d'honneur de la formation d'extrême droite.

Cette décision de la cour d'appel de Versailles pourrait devenir caduque au congrès, lors duquel les militants du FN voteront sur de nouveaux statuts du parti qui suppriment le poste de président d'honneur, créé en 2011.

Le vice-président du FN et eurodéputé Steeve Briois lors d'une session du Parlement européen le 6 février 2018 à Strasbourg
Le vice-président du FN et eurodéputé Steeve Briois lors d'une session du Parlement européen le 6 février 2018 à Strasbourg
AFP/Archives

"Je demande à tous mes amis qui souhaitaient venir (...) à Lille pour me soutenir (...) de ne pas le faire. Je n'irai pas à Lille. Je ne veux pas être, si peu que ce soit, complice de l'opération de force qui a été annoncée par le secrétaire général (Steeve) Briois, qui a dit qu'il s'opposerait de vive force à mon entrée", a précisé M. Le Pen.

M. Briois avait indiqué que le FN interdirait l'accès du congrès à M. Le Pen au motif que ce dernier n'était plus adhérent du parti.

L'ancien président du FN a déclaré que "non", il ne parlait plus à sa fille et qu'il considérait son exclusion comme "une injustice majeure".

Le changement de nom souhaité par Marine Le Pen, "c'est la mort du FN", a en outre estimé Jean-Marie Le Pen.

La présidente du Front national Marine Le Pen lors d'une conférence de presse à Calais (Pas-de-Calais) le 2 novembre 2017
La présidente du Front national Marine Le Pen lors d'une conférence de presse à Calais (Pas-de-Calais) le 2 novembre 2017
AFP/Archives

"J'en suis infiniment triste parce que le Front national, ce n'est pas seulement le président ou la présidente du Front national. Ce sont des milliers et des milliers de gens qui ont fait beaucoup de sacrifices et qui ont donné beaucoup d'eux-mêmes, qui ont suscité beaucoup d'espoir. Et malheureusement, cette grande aventure me semble compromise par les volontés de Marine Le Pen", a-t-il affirmé.

Il a dit "espérer" que sa fille lise le premier tome de ses mémoires à paraître le 1er mars "parce qu'elle y apprendra beaucoup plus de choses qu'elle ne croit. Parce qu'elle croit savoir, mais elle ne sait pas".

L'ancien responsable politique, âgé de 89 ans, a reconnu avoir "un peu" peur de la mort. "C'est une perspective qui ne m'agrée guère. Je suis plutôt un partisan de la vie qu'un partisan de la mort", a-t-il expliqué.

M. Le Pen a présidé le FN de 1972 jusqu'à l'élection de sa fille en 2011. L'ancienne finaliste à la présidentielle de mai a initié une refondation du parti qui est contestée par son père.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01066724_000014
8min

Politique

Référendum sur l’immigration : une pétition controversée relance le débat enterré au Sénat en 2023

Plus d’1,3 million de personnes auraient signé la pétition de Philippe De Villiers en faveur d’un référendum sur l’immigration, dont certains cadres LR, comme Laurent Wauquiez. L’idée d’élargir les conditions du recours au référendum de l’article 11 de la Constitution aux questions migratoires avait été portée en 2023 par l’ancien président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau avant d’y renoncer faute de majorité.

Le

Jean-Marie Le Pen annonce qu’il ne « se rendra pas » au congrès du FN à Lille
4min

Politique

Rencontre entre le PS et Sébastien Lecornu : « Quand on a 39 ans, je crois qu'on n'a pas intérêt à être censuré au bout de 15 jours », lance Patrick Kanner

Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, poursuit ses concertations après sa nomination à Matignon. Il rencontrera mercredi plusieurs partis de gauche, dont le Parti socialiste. « Il aura devant lui une opposition déterminée à obtenir des victoires pour les Français », promet le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, ce mardi 16 septembre.

Le

Jean-Marie Le Pen annonce qu’il ne « se rendra pas » au congrès du FN à Lille
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le