Jean-Marie Le Pen aurait « sans doute » torturé en Algérie si on le lui avait demandé

Jean-Marie Le Pen aurait « sans doute » torturé en Algérie si on le lui avait demandé

L'ancien président et cofondateur du Front national Jean-Marie Le Pen a déclaré lundi qu'il aurait "sans doute" pratiqué la...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L'ancien président et cofondateur du Front national Jean-Marie Le Pen a déclaré lundi qu'il aurait "sans doute" pratiqué la torture en Algérie si on le lui avait demandé, et ce par "devoir".

Interrogé par RTL sur son éventuelle participation à la torture si on le lui avait demandé, il a répondu "sans doute". "J'aurais fait mon devoir, préférant la vie d'une petite fille innocente à celle d'un tueur qui pose la bombe".

"Les consignes qui étaient données étaient d'éradiquer à n'importe quel prix la menace terrible que faisait peser le terrorisme, qui a fait des centaines de morts, de blessés et de mutilés, dont personne ne parle", a expliqué l'ancien responsable politique.

"Et c'était justement à la recherche de ces réseaux de bombes qu'un certain nombre de procédés ont été utilisés, beaucoup plus humains que de déchiqueter les jambes d'une petite fille", a-t-il soutenu.

M. Le Pen a démenti toutefois avoir pratiqué lui-même la torture en Algérie où il a combattu dans un régiment de parachutistes en 1956-1957. "J'ai gagné tous mes procès dans ce domaine", a-t-il fait valoir.

L'ancien président du FN de 1972 à 2011 revient dans le premier tome de ses mémoires à paraître le 1er mars sur la torture pratiquée durant la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962).

"L'armée française revenait d'Indochine. Là-bas, elle avait vu des violences horribles qui passent l'imagination et font paraître l'arrachage d'un ongle pour presque humain. (...) Cette horreur, notre mission était d'y mettre fin. Alors, oui, l'armée française a bien pratiqué la question pour obtenir des informations durant la bataille d'Alger, mais les moyens qu'elle y employa furent les moins violents possibles", écrit M. Le Pen.

"Y figuraient les coups, la gégène et la baignoire, mais nulle mutilation, rien qui touche à l'intégrité physique", poursuit dans ses mémoires M. Le Pen, qui ajoute que "ni (lui), ni (s)es camarades n'ét(aient) nullement chargés des interrogatoires spéciaux. (...) C'est du bidon, évidemment du bidon, qui ne résiste pas à la plus rapide des analyses".

Dans la même thématique

Jean-Marie Le Pen aurait « sans doute » torturé en Algérie si on le lui avait demandé
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Jean-Marie Le Pen aurait « sans doute » torturé en Algérie si on le lui avait demandé
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le