Jean-Marie Le-Pen, co-fondateur du FN, a estimé vendredi que François Fillon, dont la femme est soupçonnée d'avoir occupé un emploi fictif, est visé par une "boule puante" pour "essayer de le faire trébucher".
"Je pense que ce n'est pas parce qu'on est la femme d'un député qu'on ne peut pas être sa collaboratrice", a expliqué M. Le Pen dans son "Journal de bord" mis en ligne vendredi.
"Je trouve assez scandaleuse l'offensive lancée contre la liberté des parlementaires de se choisir et de gérer les crédits pour l'assistance. C'est au député de savoir de qui il a besoin, quelles sont les meilleures compétences", explique l'ancien président du FN qui n'évoque pas le caractère éventuellement fictif de l'emploi.
Selon lui, "ceci doit se passer du contrôle de l'exécutif sur leurs compétences, c'est scandaleux". Il a évoqué les enquêtes menées au parlement européen au sujet d'assistants parlementaires FN, soupçonnés de ne travailler en fait que pour le parti d'extrême droite. "C'est une volonté selon moi de l'administration du Parlement européen" de contrôler ces situations, a-t-il dénoncé.
"Il en est de même pour M. Fillon, c'est évident que c'est une boule puante qu'on lui lance dans les jambes pour essayer de le faire trébucher", fait-il valoir.
Pour M. Le Pen, "c'est évident que ce ne sont pas ces sommes-là qui vont en faire un homme très riche".
L'eurodéputé s'en prend aussi au parquet national financier, qui a ouvert une enquête préliminaire sur les soupçons d'emploi fictif visant Penelope Fillon. "Ce parquet, il ne faut jamais oublier qu'il est aux ordres du pouvoir", a lancé M. Le Pen.
"Ce parquet lance des accusations et des enquêtes préliminaires, une procédure qui est soviétique car il n'y a aucun contrôle (des avocats ou d'un juge d'instruction, ndlr), aucun recours", a-t-il fustigé.