« Dire qu'on ne fermera pas d'école c'est une mesure considérable. On garantit qu'il n’y aura pas de fermeture si le maire n'est pas d'accord » assure le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer. « Ce qui veut dire que même si c’est une école à une classe, vous ne la fermez pas » expose-t-il.
En juillet 2017, lors de la Conférence des Territoires, Emmanuel Macron avait promis qu'aucune fermeture de classe n'aurait lieu en zone rurale. Mais selon Jean-Michel Blanquer, les fermetures sont nécessaires pour une question d’égalité républicaine. « Personne ne peut dire, et n'aurait raison de dire ‘je ne fermerai pas de classe’. Ce n’est pas vrai » assène le ministre.
« Prenez deux écoles » poursuit-il en exemple. « Une de 50 élèves avec 2 classes, et une de 4 classes avec 100 élèves. Imaginez que l'année d'après, les deux écoles passent à 75 élèves chacune à cause des déménagements : si vous n'avez pas fermé une classe dans l'une et ouvert dans l'autre, ça veut dire que vous créez une inégalité, tout simplement » expose-t-il pour justifier les fermetures de classes dans le primaire. « Et que vous allez avoir un taux d'encadrement bien plus favorable que l'autre, ce qui n'est pas juste, pas républicain ».
Mais pour certains maires, le vrai enjeu ne concerne pas la fermeture des écoles, assez rare, mais celle des classes. Le ministre lui, justifie cette souplesse, due aux « évolutions démographiques ». « Si on ne l'avait pas ce serait un défaut » estime-t-il.
Jean-Michel Blanquer a affirmé sa volonté d’accompagner le système scolaire dans les milieux ruraux, les plus concernés par les fermetures de classe. Il a assuré une « très grande alliance avec les maires ruraux » et veut « aider les maires à ce qu'il y ait un rebond démographique » dans chaque commune.