Politique
Invité de la matinale de Public Sénat, le porte-parole du PS et président du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel appelle à la démission du Premier ministre s’il a une forme d’omerta autour de Notre-Dame de Bétharram.
Le
Par Julie Torterolo
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Invité de On va plus Loin sur Public Sénat, Jean Peyrelevade, pourtant fervent supporter de Macron a affirmé qu’il « n’a pas de chance réussir en 2017 ». L’ex-président du Crédit lyonnais est également revenu sur l’affaire Tapie.
« La marche, comme dirait Mao, risque d’être une longue : je ne crois pas du tout que ça puisse déboucher d’ici 2017. » Pour le polytechnicien Jean Peyrelevade, ex-président du Crédit lyonnais et ancien directeur adjoint du cabinet du Premier ministre Mauroy, l’échéance est trop courte pour qu’Emmanuel Macron accède à la présidence en 2017. Il fait référence au mouvement politique « En Marche » lancé officiellement mercredi par le ministre de l’Economie.
Jean Peyrelevade réitère néanmoins son soutien à cette ancien banquier d’affaire, aujourd’hui ancré dans la sphère politique : « Je pense qu’il a un très grand mérite à mes yeux, indépendamment d’un certain nombre de qualités sur lesquelles je ne reviendrai pas, c’est qu’on voit bien dans son discours qu’il pense lui aussi que les lignes officielles de partage entre les formations politiques aujourd’hui n’ont plus aucun sens. Il se met en rupture par rapport au système existant, ce qu’attende une majorité de Français ». Mais il est trop tôt selon lui : « Il a tout intérêt me semble-t-il à constater les dégâts en 2017 et à reconstruire derrière ».
Revenant sur l’affaire Adidas ou Tapie-Crédit lyonnais, qui l’a opposé pendant plus de 20 ans à Bernard Tapie, Jean Peyrelevade se dit aujourd’hui « serein ». Mais, il ne manque pas de revenir sur ses amertumes envers cet ancien patron de l’OM et d’Adidas, ancien ministre et proche de Nicolas Sarkozy : « J’étais terrifié sur le fait que ce personnage ait réussi à pénétrer l’Etat jusqu’au plus haut niveau, quand je dis plus haut niveau c’est jusqu’au président de la République lui-même, Nicolas Sarkozy. Et il a eu de manière à mes yeux parfaitement illégitime, illégale, cet arbitrage, d’ailleurs totalement bidouillé, qui lui a donné 400 millions d’euros ». Jean Peyrelevade rend hommage à la Cour des comptes « qui est allée faire une inspection au CDR, qui a géré pour le compte de l’Etat le dossier, et qui a saisi le parquet ». Et de conclure : « ça c’est une institution qui fonctionne ».
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