« Nous avions indiqué que nous étions prêts à ne pas censurer a priori une personne issue de la droite et du centre », rappelle le Président du Rassemblement national, qui se réjouit que François Bayrou ait fait de la proportionnelle « le combat de sa vie ».
Jean-Pierre Mignard : « En Marche! doit se transformer en grand parti démocrate »
Par Alice Bardo
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« L’objectif est de convaincre ses électeurs et de les faire revenir dans l’espace démocratique et républicain », considère Jean-Pierre Mignard. Le soutien d’Emmanuel Macron s’adresse aux 7,6 millions d’électeurs qui ont voté en faveur de Marine Le Pen, adversaire du leader d’ « En Marche » pour le second tour de l’élection présidentielle. Pour autant, il assure qu’ « il ne faut pas faire de concessions idéologiques au Front national ».
Le président du comité d’éthique du parti « En Marche! » fait état d’un « bouleversement politique » et se réfère comme beaucoup d’autres au 21 avril 2002, quand Jean-Marie Le Pen furent a été qualifié au le second tour. « Je me souviens très bien de 2002, quand Jean-Marie Le Pen a été qualifié au second tour. J’étais avec François Hollande ce soir là et c’est ensemble que nous avons rédigé son communiqué, confie t-il. Je lui avais dit : « Que fais tu si Chirac t’appelle ? » » Une manière pour Jean-Pierre Mignard d’appeler à « faire ensemble » pour vaincre le Front national.
Il salue ainsi le tweet « qui semble venir du fond du cœur » de Jean-Pierre Raffarin et souligne que « dans les comités d’En Marche ! il y a beaucoup d’électeurs d’Alain Juppé pendant la primaire ». Il ajoute même : « Pour ma part, si j’avais aujourd’hui à voter Alain Juppé ça ne m’aurait pas gâché ma nuit ».
« En Marche! doit se transformer en un grand parti démocrate »
En dépit de ces nombreux appels à voter pour Emmanuel Macron au second tour, Jean-Pierre Mignard semble confiant. Il assure qu’il devrait y avoir 577 candidats « Marcheurs » ou soutenus par « En Marche ! » aux législatives et apelle « En Marche! » à « se transformer en un grand parti démocrate ». « Le mouvement En Marche! ne doit pas arrêter de marcher ! » (voir vidéo ci-dessus)
Pour lui, la force de son candidat est son « audace », celle de créer « un bloc central qui puisse donner une dynamique nouvelle au pays ». « Depuis 1958, les centres n’ont jamais gouverné ce pays », tient-il à remarquer. « La France vit une mutation politique considérable, qui sanctionne un système qui n’arrivait plus à traduire le pays, à exprimer ce que voulaient les citoyens ». Dans son viseur le PS, « divisé de manière profonde ». Mais aussi la droite. Il reprend une expression chère au Front national : « C’est fini l’UMPS ». Un message à peine voilé adressé aux électeurs de Marine Le Pen.
Mélenchon « mauvais joueur »
« C’est une faute. Je pense qu’il est mauvais joueur », estime t-il vis-à-vis du refus de Jean-Luc Mélenchon à donner une consigne de vote. Hier soir, le leader de La France insoumise, arrivé en quatrième position, s’en est remis à ses électeurs, qu’il appelle à se prononcer sur sa plateforme JLM2017. « On ne lui demande pas d’adhérer au programme de Macron, mais de défendre l’état de droit », conclut t-il.