Jean-Pierre Mignard regrette que le président de la République ne puisse pas se présenter devant le Parlement hors Congrès
Invités de l’émission « On va plus loin », la juriste Anne Levade et l’avocat Jean-Pierre Mignard, soutien d’Emmanuel Macron, analysent la nouvelle Assemblée nationale, à la veille de la première séance de la XVe législature.

Jean-Pierre Mignard regrette que le président de la République ne puisse pas se présenter devant le Parlement hors Congrès

Invités de l’émission « On va plus loin », la juriste Anne Levade et l’avocat Jean-Pierre Mignard, soutien d’Emmanuel Macron, analysent la nouvelle Assemblée nationale, à la veille de la première séance de la XVe législature.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La nouvelle Assemblée nationale est marquée par un nombre conséquent de parlementaires de la majorité présidentielle : ils représentent 356 élus La République en marche et MoDem. Cela laisse peu de place pour les autres députés sachant, qu’en plus, ce qui est inédit, les autres groupes sont très divisés et peu nombreux en parlementaires :  « Ce qui est surtout intéressant, c’est le nombre de parlementaires par groupe » constate la constitutionnaliste Anne Levade : « Parce que compte tenu de la taille du groupe La République en marche (…) on s’aperçoit qu’ensuite le groupe numériquement le plus important, cela va être le groupe Les Républicains où il y a 90 députés c'est-à-dire finalement assez peu (…) Et après, on va avoir des groupes en dessous du seuil fatidique : le seuil pour la motion de censure, le seuil pour la saisine du Conseil constitutionnel (…) Cela peut avoir des incidences y compris sur le jeu institutionnel ».  

Interrogée quant au fait que le président envisagerait de réunir le Parlement en congrès, à la veille du discours de politique général du Premier ministre Anne Levade y voit une cohérence : « C’est cohérent avec ce qu’[Emmanuel Macron] avait affiché et la manière dont il préside le pays aujourd’hui (…) Le Congrès peut avoir un effet fédérateur et de ciment de cette majorité ».

L’avocat Jean-Pierre Mignard, soutien d’Emmanuel Macron, regrette que le président de la République ne puisse pas se présenter devant le Parlement hors Congrès : « Est-ce que le Président de la République va continuer à être ce personnage qui ne peut pas se présenter devant le Parlement, sauf effectivement lorsqu’il le réunit en Congrès ? Ça c’est en effet, une vraie question (…) Ces dernières années, le roi d’Espagne venait parler devant l’Assemblée nationale, le Président de la République tunisienne venait parler devant l’Assemblée nationale. Mais il n’y a qu’une personne qui ne pouvait pas venir, c’est le Président de la République. Je trouve qu’il y a là (…) un vieux legs de l’histoire dont je ne suis pas sûr aujourd’hui qu’on le comprenne et qu’il ait un sens. Après tout, que l’exécutif vienne, se déplace, pour aller devant les parlementaires, faire un discours, dire « Voilà les grandes orientations que je fixe au pays et je suis venu me déplacer pour vous en parler. Je viens chez vous, et je ne viens pas avec la force armée pour vous disperser comme ce fût le cas un certain nombre de cas dans l’histoire des parlements ». Après tout cela me semble respectueux du Parlement. Cela me semble être une relation que les citoyens doivent comprendre. Pourquoi, le président n’a pas le droit de venir là où le roi d’Espagne et le président de la Tunisie ont le droit de venir ? Je pense que c’est un anachronisme auquel Emmanuel Macron veut, peut être, mettre un terme ».

OVPL Match des idées "Une Assemblée inédite" en intégral
23:09

Le "Match des idées" en intégral

Partager cet article

Dans la même thématique

Jean-Pierre Mignard regrette que le président de la République ne puisse pas se présenter devant le Parlement hors Congrès
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le