Jean-Pierre Raffarin : « J’ai toujours la langue bien pendue »

Jean-Pierre Raffarin : « J’ai toujours la langue bien pendue »

Réélection annoncée de Gérard Larcher, avenir des Républicains, grogne des élus locaux, actualité internationale : l’ancien président de la commission des Affaires étrangères s’est livré une dernière fois à notre micro, avant son départ du Sénat.
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C’était probablement sa dernière interview depuis la salle des Conférences en tant que sénateur. À quelques minutes de l’ouverture de la session 2017-2018, au cours de laquelle sera élu le président du Sénat, Jean-Pierre Raffarin s’est confié à notre micro.

« On va se retrouver, ne vous inquiétez pas », a rassuré le sénateur de la Vienne qui quittera son mandat ce mois-ci. « J’ai toujours la langue bien pendue ».

Alors que Gérard Larcher devrait être réélu à la tête du Sénat pour la troisième fois, Jean-Pierre Raffarin a indiqué que le président de la Haute assemblée aura « un rôle particulier dans les instances de la République ». « Il va être le plus expérimenté du dispositif », a-t-il insisté.

« Je mets aussi Laurent Wauquiez sous observation »

Qu’il s’agisse de la politique du gouvernement ou de l’avenir de son propre parti, les Républicains, Jean-Pierre Raffarin a répondu qu’il fallait attendre avant de juger. « Laissons les uns et les autres se développer et s’épanouir ». Sa position ressemble en tout cas à celle de Gérard Larcher. « Soutenons la bonne direction et combattons les erreurs ».

« Il faut mettre, comme l’a dit Alain Juppé, le président (de la République) sous observation », a-t-il déclaré.

Idem sur l’avenir des Républicains, appelés à désigner leur propre président en décembre, Jean-Pierre Raffarin semble donner une chance à Laurent Wauquiez, le favori de la course. « On va voir ce que va devenir Laurent Wauquiez demain, où il se positionnera […] Je le mets lui aussi sous observation. »

« Il faut alerter le monde sur sa dangerosité »

Quelques jours après le congrès très agité des Régions de France, l’élu poitevin a déclaré que l’État devra gérer « une nouvelle fracture », entre des territoires « surtout ruraux », qui « souffrent beaucoup » et des « métropoles » qui « ont pris le pouvoir territorial ».

L’ancien Premier ministre, qui consacrera désormais son temps à son ONG « Leaders for Peace », a également réagi à l’actualité dramatique de ces dernières 24 heures. Nouvelle tuerie de masse aux États-Unis, attentat à Marseille, référendum d’autodétermination marqué par des violences en Catalogne : pour Jean-Pierre Raffarin, « il faut alerter le monde sur sa dangerosité ». Il y a « un certain nombre de crises émergentes dont il faut s’occuper », selon lui.

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