Politique
Issu des travaux d’une commission d’enquête, le Sénat examine, mercredi, une proposition de loi de lutte contre le blanchiment portée par la sénatrice, Nathalie Goulet (centriste) et le sénateur RDSE, Raphaël Daubet.
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Par Public Sénat
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C’était probablement sa dernière interview depuis la salle des Conférences en tant que sénateur. À quelques minutes de l’ouverture de la session 2017-2018, au cours de laquelle sera élu le président du Sénat, Jean-Pierre Raffarin s’est confié à notre micro.
« On va se retrouver, ne vous inquiétez pas », a rassuré le sénateur de la Vienne qui quittera son mandat ce mois-ci. « J’ai toujours la langue bien pendue ».
Alors que Gérard Larcher devrait être réélu à la tête du Sénat pour la troisième fois, Jean-Pierre Raffarin a indiqué que le président de la Haute assemblée aura « un rôle particulier dans les instances de la République ». « Il va être le plus expérimenté du dispositif », a-t-il insisté.
Qu’il s’agisse de la politique du gouvernement ou de l’avenir de son propre parti, les Républicains, Jean-Pierre Raffarin a répondu qu’il fallait attendre avant de juger. « Laissons les uns et les autres se développer et s’épanouir ». Sa position ressemble en tout cas à celle de Gérard Larcher. « Soutenons la bonne direction et combattons les erreurs ».
« Il faut mettre, comme l’a dit Alain Juppé, le président (de la République) sous observation », a-t-il déclaré.
Idem sur l’avenir des Républicains, appelés à désigner leur propre président en décembre, Jean-Pierre Raffarin semble donner une chance à Laurent Wauquiez, le favori de la course. « On va voir ce que va devenir Laurent Wauquiez demain, où il se positionnera […] Je le mets lui aussi sous observation. »
Quelques jours après le congrès très agité des Régions de France, l’élu poitevin a déclaré que l’État devra gérer « une nouvelle fracture », entre des territoires « surtout ruraux », qui « souffrent beaucoup » et des « métropoles » qui « ont pris le pouvoir territorial ».
L’ancien Premier ministre, qui consacrera désormais son temps à son ONG « Leaders for Peace », a également réagi à l’actualité dramatique de ces dernières 24 heures. Nouvelle tuerie de masse aux États-Unis, attentat à Marseille, référendum d’autodétermination marqué par des violences en Catalogne : pour Jean-Pierre Raffarin, « il faut alerter le monde sur sa dangerosité ». Il y a « un certain nombre de crises émergentes dont il faut s’occuper », selon lui.
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