Reçus par Michel Barnier, les responsables communistes ont rappelé au nouveau Premier ministre leurs lignes rouges, alors que la majorité des membres du Nouveau Front populaire annonce déjà vouloir censurer le futur gouvernement. Interrogée par Public Sénat, Cécile Cukierman, présidente du groupe communiste au Sénat, reconnaît néanmoins des « diagnostics partagés » avec le nouveau locataire de Matignon sur la situation du pays.
Jean-Pierre Raffarin quitte la politique. Portrait
Par Public Sénat
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Jean-Pierre Raffarin où l’itinéraire d’un électron libre de la droite.
Fils d’agriculteur du Poitou, il fait d’abord carrière dans le privé au sein de la direction marketing du groupe Jacques Vabre. Il gardera de cette expérience un certain goût pour la communication et le sens de la formule.
Giscardien, il est élu député européen en 1989 puis sénateur de la Vienne sous l’étiquette UDF en 1995. Cette même année, il devient ministre du commerce et de l’artisanat dans le gouvernement Juppé.
Mais le grand public le découvre vraiment en 2002. Jacques Chirac vient d’être réélu et nomme Jean-Pierre Raffarin premier ministre.
À Matignon, il mène une politique de baisse des impôts et s’attaque à quelques dossiers difficiles comme la réforme des retraites ou celle de l’Assurance maladie.
Entre bonhomie et fermeté, le style du premier ministre détonne.
Jean-Pierre Raffarin utilise des formules aux allures de slogans publicitaires. On parle alors de "raffarinade" comme en 2005 lors de la campagne du référendum sur la constitution européenne.
La victoire du No justement coûtera sa place à Jean-Pierre Raffarin.
Il quitte Matignon en 2005 et retourne au Sénat où il est réélu.
En 2007, Nicolas Sarkozy remporte la présidentielle. Jean-Pierre Raffarin prend du galon à l’UMP mais n’hésite pas à s’opposer au Président notamment sur certains dossiers comme la suppression de la taxe professionnelle ou la hausse de la TVA sur les parcs à thème.
Pendant cette période il échoue à prendre la présidence du Sénat. À deux reprises, en 2008 puis en 2014 il est battu par Gérard Larcher.
Jean-Pierre Raffarin prend alors un peu de distance avec la politique sans jamais la quitter.
Militant acharné d’un rapprochement Franco chinois il multiplie les voyages en Chine.
Au sein de l’UMP il joue de plus en plus le rôle de vieux sage lorsque des crises secouent le parti.
En 2016 il soutient Alain Juppé dans la primaire de la droite.
La défaite de son camp et surtout la victoire d’Emmanuel Macron, un centriste comme lui, l’ont convaincu qu’il devait désormais laisser sa place à la nouvelle génération