Jean-Yves Le Drian : « Nous avons franchi un palier inadmissible avec la Turquie »
Interrogé sur l’état des relations franco-turques, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a qualifié de « menaces » le comportement du président turc et a indiqué que des sanctions pourraient être prises au niveau européen.

Jean-Yves Le Drian : « Nous avons franchi un palier inadmissible avec la Turquie »

Interrogé sur l’état des relations franco-turques, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a qualifié de « menaces » le comportement du président turc et a indiqué que des sanctions pourraient être prises au niveau européen.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Un cap a été franchi dans les relations entre la France et la Turquie. C’est le constat fait par le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, ce mercredi, lors de la séance de questions au gouvernement. Répondant à une question posée par le sénateur socialiste Rémi Feraud, interpellant le ministre sur les actions que comptait mettre en œuvre le gouvernement pour « agir résolument contre l’influence du régime turc sur le territoire national », Jean-Yves Le Drian s’est montré ferme. « Nous avons une longue liste de désaccords sérieux avec Ankara », a-t-il soutenu. « Mais ces dernières semaines, nous avons franchi un palier inadmissible entre deux pays alliés. Des insultes, des calomnies, la volonté d’instaurer une campagne de haine à l’égard de la France et de l’Europe, sont de nature totalement différente. Ce sont des menaces. Nous attendons donc que le président turc mette un terme immédiat à ces comportements. Et nous ne tolérerons pas non plus que cette haine et cette violence soient exportées sur le territoire français en étant relayées par des groupuscules qui ne doivent pas avoir le droit de cité. »

Rebondissant sur la question du sénateur socialiste, Jean-Yves Le Drian soutient par ailleurs que le conflit opposant la France et la Turquie dépasse les frontières de ces deux seuls pays. « Ce n’est pas uniquement un contentieux franco-turc mais une attaque contre l’Europe et ses valeurs » estime le ministre, rappelant le rendez-vous fixé par le Conseil européen au mois d’octobre. « Si la Turquie ne modifie pas sa posture avant décembre alors nous prendrons les mesures nécessaires au niveau européen. Toutes les options sont sur la table », conclut Jean-Yves Le Drian.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le

6min

Politique

Déploiement d’un service militaire volontaire ? « Le gouvernement s’engage dans cette voie-là », selon Hélène Conway-Mouret

Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.

Le

Jean-Yves Le Drian : « Nous avons franchi un palier inadmissible avec la Turquie »
6min

Politique

Budget de la Sécu : le Sénat supprime la hausse de la CSG sur le capital, fruit du compromis avec les députés PS

Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».

Le