JO-2024: Paris abat l’atout Macron devant le CIO

JO-2024: Paris abat l’atout Macron devant le CIO

Emmanuel Macron a apporté mardi un soutien de poids à la candidature de Paris à l'organisation des jeux Olympiques 2024, recevant...
Public Sénat

Par Thomas BACH

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron a apporté mardi un soutien de poids à la candidature de Paris à l'organisation des jeux Olympiques 2024, recevant la commission d'évaluation du CIO à l'Élysée et annonçant sa présence à Lima, le jour du vote, en septembre prochain.

Dans la partie de poker avec Los Angeles pour l'obtention des JO-2024, Paris a sorti l'atout Macron juste avant le départ de la délégation olympique: le nouveau président français, "leader jeune, dynamique et ouvert sur le monde" selon les mots de Tony Estanguet, co-président de Paris 2024, a pris beaucoup de temps, au regard de son agenda du moment, pour déjeuner avec les Olympiens.

Choyée jusque sous les ors de l'Elysée, la commission d'évaluation a quitté Paris en distribuant à la candidature française autant de louanges qu'elle l'avait fait la semaine dernière à celle de Los Angeles.

- 'Mariage entre Paris et les Jeux' -

"Le mariage entre Paris et les Jeux est absolument évident", a estimé Patrick Baumann, président de cette délégation composée de onze membres, avant de terminer sa mission. "Les promoteurs du dossier ont répondu à toutes nos questions, toutes nos remarques, comme d'ailleurs à Los Angeles la semaine dernière."

Une manière de renvoyer dos à dos deux villes déjà deux fois hôtes des JO (1932 et 1984 pour LA, 1900 et 1924 pour Paris) "qui ne présentent aucun risque majeur" en tant que partenaire du CIO pour les sept années à venir.

"C'est la vision des Jeux qui fera la différence entre deux candidatures techniquement très fortes", a estimé le secrétaire général de la Fédération internationale de basket (Fiba).

"Il ne fait pas de doute que ces villes, parce qu'elles sont dans des pays différents avec des cultures différentes, ont une vision des Jeux qui n'est pas la même et ce sera l'une des clés du vote, du choix des membres du CIO", a-t-il poursuivi.

- Prochaine étape, Lausanne -

A Paris, Baumann a vu "de remarquables sites bâtis autour de monuments historiques d'une beauté extraordinaire". Il a constaté également "l'expertise, la motivation et la passion des équipes", comme le "soutien fort et solide des autorités publiques".

A Los Angeles la semaine dernière, la commission avait jugé "hallucinants et bluffants" certains des sites proposés et le recours permanent à l'argument de la modernité et à l'usage des nouvelles technologies.

Dans ce match ultra-serré, l'atout Macron pourrait être un plus face à Los Angeles qui a pâti, selon de nombreux observateurs du mouvement olympique, de l'élection de Donald Trump, notamment en raison de sa politique restrictive en matière d'immigration.

"On travaille sur l'unité et le fait d'avoir le président de la République prouve que cette unité, ce n'est pas seulement un mot, c'est une réalité qui s'exprime jusqu'au plus haut niveau de l'État", s'est félicité le co-président de Paris-2024, Bernard Lapasset, dans la cour de l'Élysée.

Preuve de son engagement, le chef de l'Etat a promis d'accompagner la délégation française non seulement à Lima le 13 septembre, jour du vote des 95 membres du CIO, mais également les 11 et 12 juillet à Lausanne pour la dernière présentation devant l'instance olympique des dossiers de candidature.

"Bravo à l'équipe #Paris2024, votre dynamisme fait déjà rayonner la France", a tweeté dans la foulée le président de la République, qui avait déjà posé avec la délégation sur le perron de l'Elysée en mimant de ses mains le triangle de la tour Eiffel, clin d’œil au logo de Paris 2024, et enfilé une cravate aux couleurs de la candidature.

La commission d'évaluation du CIO rendra son rapport le 5 juillet prochain. Les 95 membres du CIO auront alors six jours pour le potasser avant de repasser Paris et Los Angeles à la question.

Dans la même thématique

JO-2024: Paris abat l’atout Macron devant le CIO
3min

Politique

Dissuasion nucléaire française élargie : « Impossible d’imaginer qu’il y ait 27 doigts sur un bouton »  pour Bernard Guetta

L’heure est à l’urgence pour les Européens. Dans un climat mondial tendu, avec les décisions américaines de ne plus participer massivement à la protection des Européens, les dirigeants des États membres de l’Union convergent vers l’idée d’une défense européenne commune, et surtout, d’un réarmement massif. À quoi correspondent les 800 milliards promis par la Commission européenne ? Pour quels achats ? Quid de l'élargissement de dissuasion nucléaire française aux autres pays européens ? Caroline de Camaret et Alexandre Poussart ouvrent le débat dans Ici l’Europe avec l’eurodéputé français Bernard Guetta, et l’Allemande Hannah Neumann du parti des Verts.

Le

Taxe Zucman : après les députés, les sénateurs écologistes à l’offensive sur le projet d’impôt de 2 % sur la fortune des plus riches
6min

Politique

Taxe Zucman : après les députés, les sénateurs écologistes à l’offensive sur le projet d’impôt de 2 % sur la fortune des plus riches

La proposition de loi des députés écologistes, adoptée en février à l’Assemblée nationale, sera inscrite dans le prochain espace réservé de leurs homologues sénateurs. Inspiré des travaux de l’économiste Gabriel Zucman, le texte instaure un impôt plancher de 2 % sur le patrimoine des « ultra-riches ». Ses chances d’adoption au Sénat sont très minces, mais ses partisans espèrent convaincre.

Le

JO-2024: Paris abat l’atout Macron devant le CIO
3min

Politique

Réarmement : « Je pense que la Russie n’est pas une menace pour le territoire français », estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel revient sur la réunion à Bercy pour financer l’industrie de la défense. Si l’insoumis reconnaît une réflexion nécessaire, il estime cependant que la Russie ne représente pas une menace existentielle pour la France. Par ailleurs, le député demande au gouvernement d’organiser un débat avec vote au Parlement sur le sujet du réarmement.

Le