Johanna Rolland (PS) : « Jean-Luc Mélenchon se fourvoie, il s’est discrédité dans cette campagne »

Johanna Rolland (PS) : « Jean-Luc Mélenchon se fourvoie, il s’est discrédité dans cette campagne »

Invité de notre matinale, Johanna Rolland est revenue sur la campagne difficile d’Anne Hidalgo. La directrice de campagne de la maire de Paris veut y voir un signe de faiblesse de la gauche dans le débat public et a égratigné les positions de Jean-Luc Mélenchon sur l’Ukraine.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Si Johanna Rolland veut rester combative et profiter des 6 semaines de campagne qu’il reste pour « faire du terrain » et continuer à essayer de convaincre les abstentionnistes, la directrice de campagne d’Anne Hidalgo reste lucide : « La gauche a laissé le début de campagne être monopolisé par la droite et l’extrême droite et la gauche n’a pas été très audible en ce début de campagne. » Une façon aussi pour la maire de Nantes d’élargir la focale à d’autres candidats, et de dédouaner en quelque sorte Anne Hidalgo de certains maux actuels de la gauche : « Plus globalement, la gauche et le PS sont en fin de cycle, […] on va vers un autre cycle historique. Je ne peux pas croire que seulement 2 % des gens dans le pays sont d’accord avec nos propositions. Encore faut-il qu’elles passent le mur du son. »

« L’inquiétude sur l’Ukraine ne chasse pas l’inquiétude sur le pouvoir d’achat »

Si la situation en Ukraine chamboule la campagne, « l’inquiétude sur l’Ukraine ne chasse pas l’inquiétude sur le pouvoir d’achat », d’après Johanna Rolland, qui veut croire à la pertinence des propositions de sa candidate, même dans un contexte international aussi tendu. Si la directrice de campagne d’Anne Hidalgo en appelle à « l’unité nationale » derrière la politique menée par Emmanuel Macron dans le dossier ukrainien, la crise ukrainienne garde une pertinence dans la politique intérieure, notamment en ce qui concerne… Jean-Luc Mélenchon : « Jean-Luc Mélenchon s’est fourvoyé hier, fourvoyé aujourd’hui. Regardez ses propos sur l’Allemagne. Il est discrédité dans cette campagne. »

Ainsi, quand Ségolène Royal voit dans le candidat de LFI, le candidat de gauche le plus « solide » et l’incarnation du « vote utile », la maire PS de Nantes trouve « triste » la position de celle « qui a été la première femme à porter les couleurs de notre famille politique. » Johanna Rolland ne « comprend pas » la position d’une femme politique « qui a été à un moment plus proche d’Emmanuel Macron » et trouve « dramatique » que l’on considère Jean-Luc Mélenchon comme un vote utile « avec ses positions sur l’Ukraine. »

Dans la même thématique

Johanna Rolland (PS) : « Jean-Luc Mélenchon se fourvoie, il s’est discrédité dans cette campagne »
2min

Politique

« Il n’y aura pas de censure automatique », du gouvernement Barnier, affirme Laurent Jacobelli

Ce lundi, Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national et député de la Moselle était l’invité de la matinale de Public Sénat. Il est revenu sur la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre et a évoqué une potentielle censure du futur gouvernement, précisant néanmoins qu’il n’y aurait pas de “censure automatique” de la part du Rassemblement national.

Le

Annecy Journees parlementaires du parti de droite Les Republicains
8min

Politique

Le Sénat va-t-il voir son poids politique renforcé avec le gouvernement Barnier ?

Petite révolution au Palais de Marie de Médicis, la majorité sénatoriale LR, jusqu’ici dans l’opposition, se retrouve dans la majorité de Michel Barnier. « Le poids politique des sénateurs est évidemment renforcé », souligne le constitutionnaliste Benjamin Morel. Mais il ne faut pas oublier que « c’est toujours l’Assemblée qui a le dernier mot », rappelle le politologue Olivier Rouquan. De quoi tempérer l’idée d’un Sénat qui gagne en influence.

Le

Annecy Journees parlementaires du parti de droite Les Republicains
6min

Politique

Journées parlementaires LR : la nomination de Michel Barnier va-t-elle bouleverser le travail de la droite sénatoriale ? 

Après 12 ans dans l’opposition, Les Républicains se retrouvent de manière inattendue au pouvoir au sein de ce qui devrait ressembler à une coalition. Aux journées parlementaires du parti à Annecy, les sénateurs ont prôné un travail législatif « constructif » avec leurs nouveaux alliés macronistes et philippistes.  « On était en mort clinique. Et on se réveille du coma », se réjouit un sénateur.

Le