Journées d’été d’EELV: peu de polémiques et beaucoup d’Europe
Europe-Ecologie-Les Verts a poursuivi vendredi à Dunkerque ses journées d'été, animées en débats mais apaisées, avec l'arrivée du...

Journées d’été d’EELV: peu de polémiques et beaucoup d’Europe

Europe-Ecologie-Les Verts a poursuivi vendredi à Dunkerque ses journées d'été, animées en débats mais apaisées, avec l'arrivée du...
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Europe-Ecologie-Les Verts a poursuivi vendredi à Dunkerque ses journées d'été, animées en débats mais apaisées, avec l'arrivée du vainqueur de la primaire Yannick Jadot et l'ouverture d'une longue séquence sur l'Europe.

"Une séquence comme 2017 aurait pu exacerber les tensions et les coups de gueule", confie David Cormand. "La bonne nouvelle, c'est que c'est comme d'habitude", salue le secrétaire national d'EELV, un parti qui subit à la fois de lourdes difficultés financières et une baisse du nombre de ses adhérents.

Si les débats sont nombreux, ils portent effectivement sur des sujets de fond beaucoup plus que sur des polémiques internes. A peine l'eurodéputé Yannick Jadot est-il interpellé par un militant, critiquant son retrait à la présidentielle en faveur du désormais ex-socialiste Benoît Hamon, éliminé au premier tour avec 6% des voix.

"C'était notre responsabilité de le faire", assure-t-il à quelques dizaines de militants réunis autour d'un verre informel, faisant valoir que "les écologistes ont toujours mis leurs idées, la perspective de victoire, avant leur drapeau".

"Il ne pouvait pas faire autre chose", estime Pascal Barbier, militant écologiste dans la banlieue toulousaine, qui regrette que le parti n'ait pas tout simplement fait l'impasse sur un scrutin qui "n'est pas son niveau d'élection".

"Si on avait su à ce moment-là que ça finirait à 6%, on l'aurait imaginé d'une façon différente (...) mais on ne peut pas toujours refaire l'Histoire", déclare Yannick Jadot, pour qui se profile "un espace politique large" dans les mois à venir pour l'écologie politique. Il appelle à une "ouverture vers les acteurs de la société", entrepreneurs compris, qui partagent une appétence pour l'écologie.

Au programme du jour, des ateliers aux sujets aussi divers que le Code du travail, la radicalisation, le droit des réfugiés ou encore l'imprescriptibilité des crimes sexuels sur les enfants. Au menu également, le copieux chapitre de l'Europe, un thème extrêmement présent, au point que le mot figure jusque sur les gobelets réutilisables distribués.

A l'instar de M. Jadot, les eurodéputés écologistes Karima Delli, Pascale Durand, Michèle Rivasi et Eva Joly sont venus présenter leur action à mi-mandat, alors que les prochaines élections en 2019 seront précisément les européennes, traditionnellement porteuses pour les écologistes.

Un peu plus tôt, c'est le député vert allemand Sven Giegold qui est venu débattre du rôle du couple Paris-Berlin dans l'économie, plaidant notamment pour un contrôle accru du Parlement sur les décisions à l'échelle européenne, comme les conditions de crédits accordés aux pays comme la Grèce.

Une dernière journée sera entièrement consacrée à l'Europe samedi, co-organisée par le Parti vert européen.

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