Jugement mercredi pour Jean-Marie Le Pen après ses propos sur les homosexuels
Poursuivi pour des propos visant les homosexuels et notamment le policier tué dans l'attentat des Champs-Élysées en 2017, le...

Jugement mercredi pour Jean-Marie Le Pen après ses propos sur les homosexuels

Poursuivi pour des propos visant les homosexuels et notamment le policier tué dans l'attentat des Champs-Élysées en 2017, le...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Poursuivi pour des propos visant les homosexuels et notamment le policier tué dans l'attentat des Champs-Élysées en 2017, le cofondateur du Front national Jean-Marie Le Pen connaîtra mercredi son jugement.

Lors du procès devant le tribunal correctionnel début octobre, le parquet de Paris avait requis 40 jours-amende à 100 euros pour chacun des deux dossiers jugés, soit 8.000 euros d'amende avec possibilité d'emprisonnement en cas de non-paiement, à l'encontre de l'ancien tribun, coutumier des provocations comme des poursuites judiciaires.

Alors hospitalisé, Jean-Marie Le Pen, 90 ans, n'avait pas assisté à l'audience. Il avait pu rentrer chez lui deux jours plus tard.

La procureure avait reproché à l'ancien leader d'extrême droite d'"attiser la haine" et dénoncé "une exhortation claire à la mise au ban des homosexuels", "des mots complices" de ce que subissent certains d'entre eux au quotidien, du "mépris" jusqu'au "crime".

L'eurodéputé était poursuivi pour provocation à la haine ou à la violence et injure publique envers les homosexuels, pour trois séries de propos.

En mars 2016, dans son "Journal de bord" vidéo sur son blog, l'eurodéputé avait affirmé: "Je crois que la pédophilie, qui a trouvé ses lettres de noblesse... interdites, mais tout de même, dans l'exaltation de l'homosexualité, met en cause toutes les professions qui approchent l'enfance et la jeunesse".

Puis en décembre 2016, interrogé par Le Figaro sur la représentation des homosexuels au sein du FN, il avait estimé que "les homosexuels, c'est comme le sel dans la soupe: s'il n'y en a pas assez c'est un peu fade, s'il y en a trop c'est imbuvable".

L'association Mousse, qui lutte contre les discriminations homophobes et sexistes, avait porté plainte après ces deux sorties.

L'ex-dirigeant frontiste était également jugé pour avoir commenté en avril 2017 les obsèques du policier tué dans un attentat jihadiste sur les Champs-Élysées, Xavier Jugelé, au cours desquelles son compagnon s'était exprimé.

"Je pense que cette particularité familiale doit être tenue à l'écart de ce genre de cérémonie, qui gagnerait d'ailleurs à plus de discrétion", avait affirmé M. Le Pen dans le même "Journal de bord".

"Les mots prononcés ont été violents et ils ont fait du mal", avait témoigné l'époux de M. Jugelé, Étienne Cardiles, partie civile. Il demande 30.000 euros de dommages et intérêts.

Parquet et parties civiles avaient aussi rappelé d'anciennes provocations de M. Le Pen sur l'homosexualité, l'"anomalie biologique et sociale" de 1984 ou "le sidaïque, une espèce de lépreux" (1987).

Son avocat, Frédéric Joachim, avait demandé la nullité de la procédure et raillé "une poursuite dérisoire pour des faits anodins", arguant de "l'absence totale d'homophobie de Jean-Marie Le Pen".

Dans la même thématique

Jugement mercredi pour Jean-Marie Le Pen après ses propos sur les homosexuels
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Jugement mercredi pour Jean-Marie Le Pen après ses propos sur les homosexuels
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Jugement mercredi pour Jean-Marie Le Pen après ses propos sur les homosexuels
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le