Julien Denormandie annonce son plan pour une « ville durable »
Cent fermes urbaines, des bâtiments publics exemplaires, un accompagnement des élus locaux sur les questions techniques: alors...

Julien Denormandie annonce son plan pour une « ville durable »

Cent fermes urbaines, des bâtiments publics exemplaires, un accompagnement des élus locaux sur les questions techniques: alors...
Public Sénat

Par Chloe ROUVEYROLLES-BAZIRE

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Cent fermes urbaines, des bâtiments publics exemplaires, un accompagnement des élus locaux sur les questions techniques: alors que l'écologie s'est imposée comme un thème central des municipales, le ministre de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, annonce mercredi un plan d'action pour un aménagement des territoires plus durable.

Q: Quels sont les objectifs de votre plan et comment les atteindre?

R: Mon objectif, c’est une ville sobre en carbone, solidaire, et sachant s’adapter, aux canicules et aux inondations.

D’abord, il y a l’exemplarité de l’État. J’impose à tous les établissements publics qui dépendent de moi et qui font de l’aménagement ou de la politique de foncier de construire des bâtiments avec des matériaux qui soient à au moins 50% du bois ou des matériaux biosourcés (d’origine animale ou végétale comme la paille ou le chanvre, ndlr).

Le deuxième élément qu’on met en place, c’est le soutien de la végétalisation. Je veux aller plus loin avec un programme de 100 fermes urbaines dans des quartiers prioritaires, doté de 20 millions d’euros.

J’annonce aussi des actions fortes d’accompagnement des élus locaux, comme la mise en place d’une plateforme sur les projets et les innovations exemplaires. On accompagne les acteurs du territoire sur des questions d’ingénierie par exemple. Typiquement, en fonction de la façon dont vous positionnez les immeubles les uns vis-à-vis des autres, vous n'avez pas la même circulation d’air, et donc pas le même impact en cas de canicule.

Selon le ministre, des référents techniques suivront les projets d'aménagement durable sur le plan technique.

Q: Comment parvenir à mettre en place ces initiatives qui ont un coût ?

R: Ça ne peut pas marcher que par la contrainte. Faire une ville est un acte démocratique et il nous faut mettre en place une dynamique sur ces questions entre élus locaux et citoyens notamment. C’est une vision politique.

La ville durable, ça n’est pas pour les bobos. Quand vous voyez que je lance les fermes urbaines avec l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) qui officie dans les quartiers prioritaires des villes, ça montre bien à quel point mon objectif est de faire des villes durables mais surtout des villes démocratiques et solidaires.

Ces changements d’urbanisme, dans la construction, ça bénéficie à tous, pas que à ceux du cœur de ville, ou là où les loyers sont les plus élevés.

Q: Les initiatives pour les "villes durables" ne sont pas nouvelles. Pourquoi annoncer ce plan maintenant, à quelques semaines des municipales ?

R: Je crois vraiment que c’est une forte attente de nos concitoyens de manière générale et qui plus est après les épisodes qu’on a vécus comme la canicule ou les inondations.

Aujourd’hui, les modèles d’urbanisme sont remis en cause. Les zones pavillonnaires qui concourent à l’artificialisation des sols pendant que vous avez des logements vacants en centre-ville, ça n’est plus possible.

Il y a beaucoup d’initiatives qui existent déjà et on crée une association, 'France Ville Durable' pour toutes les fédérer. Elle sera présidée par le maire de Dunkerque, Patrice Vergriete. L’idée est de partager les retours d’expériences et de renforcer la dynamique collective.

C’est un débat qu’on peut avoir partout dans le cadre des échanges autour des élections municipales, c’est très bien qu’on puisse avancer là-dessus.

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