Juppé sur Macron : « Quand j’entends dire qu’on va faire de la politique autrement, ça me fait rigoler »

Juppé sur Macron : « Quand j’entends dire qu’on va faire de la politique autrement, ça me fait rigoler »

Alain Juppé était l’invité spécial de Territoires d’Infos ce vendredi matin, en direct de Bordeaux, sur Public Sénat et Sud Radio. C’était la première interview télévisée de l’ancien premier ministre depuis la victoire d’Emmanuel Macron (revoir les temps forts de l’émission). Alors que le nouveau chef de l’Etat revendique un renouvellement des pratiques politiques, Alain […]
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Alain Juppé était l’invité spécial de Territoires d’Infos ce vendredi matin, en direct de Bordeaux, sur Public Sénat et Sud Radio. C’était la première interview télévisée de l’ancien premier ministre depuis la victoire d’Emmanuel Macron (revoir les temps forts de l’émission).

Alors que le nouveau chef de l’Etat revendique un renouvellement des pratiques politiques, Alain Juppé estime qu’Emmanuel Macron ne fait en réalité rien de très nouveau. « Le parti ce n’est pas terminé. D’ailleurs, la première chose que font tous les hommes politiques qui veulent jouer un rôle, c’est créer un parti. Le général de Gaulle, en 1947, crée un parti, le RPF » rappelle le maire de Bordeaux. Il ajoute :

« Et aujourd’hui, Monsieur Macron crée un parti politique. Quand j’entends dire qu’on va faire de la politique autrement, ça me fait rigoler. On fait de la politique avec des gens différents, mais on fait toujours de la politique de la même manière. Il n’y a pas 36  façons de le faire. Il y a la façon autoritaire et dictatoriale et la façon démocratique ».

 « Les partis auront un rôle a jouer. Cela dit il faut qu’ils se régénèrent. (…) Il faut clarifier la ligne politique et c’est vrai que dans la grande famille de la droite et du centre, il y a des sensibilités différentes » souligne l’ancien candidat de la primaire de la droite. Est-il « constructif » ? « J’ai toujours essayé de construire dans ma vie, je n’aime pas démolir » affirme-t-il.

Des « points de convergence » et des désaccords

Alain Juppé ne dit pas s’il aurait voté la confiance au gouvernement, mardi prochain, lors du discours de politique générale du premier ministre Edouard Philippe. « Je n’ai pas de position a priori. Je ne vais pas dire non c’est non, parce que c’est lui. Je regarde. S’il y a des choses qui me conviennent, c’est bien » affirme cependant l’ancien premier ministre.

Il souligne des « points de convergence : l’idée de mettre le paquet sur les petites classes (…) une idée que j’ai soutenue », « sur l’Europe, un climat de confiance se recrée entre la France et l’Allemagne ». Il a en revanche des points sur lesquels il n’est « pas d’accord » : la suppression de la « taxe d’habitation », « l’augmentation de la CSG n’est pas une bonne mesure, elle va pénaliser les retraités et les classes moyennes » ou « la généralisation de la PMA ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Juppé sur Macron : « Quand j’entends dire qu’on va faire de la politique autrement, ça me fait rigoler »
2min

Politique

« Accepter de perdre nos enfants » : « Nous devons écouter » le chef d’état-major des Armées, soutient Gérard Larcher

Au congrès des maires de France, le président du Sénat, Gérard Larcher a apporté son soutien au général Fabien Mandon. Mercredi devant les élus, le chef d’état-major des Armées a suscité la polémique en considérant que la France allait devoir « accepter de perdre ses enfants » dans la perspective d’un conflit prochain avec la Russie.

Le

Juppé sur Macron : « Quand j’entends dire qu’on va faire de la politique autrement, ça me fait rigoler »
4min

Politique

VIDEO. Risque de guerre avec la Russie : la France doit « accepter de perdre ses enfants », prévient le chef d’état-major des Armées, Fabien Mandon

Devant le congrès des maires, le chef d’état-major des Armées, Fabien Mandon, a affirmé qu’en cas de guerre avec la Russie, on devait « accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est ». Autrement dit, accepter la mort de soldats et la nécessité « de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production défense ». Dans cette optique, il estime que les maires ont « un rôle majeur » pour relayer le message.

Le